Ignorance-et-perte-de-sens

Quand l’ignorance des définitions entraîne une perte de sens…

Dans une société où la communication règne en maitre, comment ne pas constater (avec un certain effroi, n’ayons pas peur des mots) que la forme a suppléé le fond !

Est-ce par arrogance qu’aujourd’hui, d’aucuns (mais ils sont nombreux) négligent de revenir à la définition des mots et des concepts ? La curiosité ne serait-elle plus un attribut d’élévation ? Assistons-nous à une volonté délibérée de déformer le sens original des mots ?

Partir à la recherche des causes faisant courir un grave danger à l’image vertueuse de l’homme (et de la femme, ils sont à égalité sur le sujet), nous nous contenterons ici de souligner deux conséquences majeures à cette dérive « intellectuelle » : la prolifération des fausses informations et la multiplication des malentendus (Convenez qu’il devient alors difficile de s’entendre…).

Que dire enfin des litanies autour de mots ou d’expressions (au hasard bien sûr : bien-être, discrimination, harcèlement, épanouissement personnel, laïcité, lien de subordination, motivation…) pour lesquels nous ne prenons plus la peine de revenir à leur définition (Def : Opération par laquelle on détermine le contenu d’un concept en énumérant ses caractères) au risque que de moins bien intentionnés, nous imposent leur « propre » définition.

C’est seulement en redonnant sa juste place à la curiosité et en préservant l’intégrité des mots que nous pourrons rétablir un dialogue constructif et éclairé dans notre société (Def : Milieu humain dans lequel quelqu’un vit, caractérisé par ses institutions, ses lois, ses règles).

Formation Intra

Le « Monde d’Après » : Questions sans réponse …

Nous sommes proches de l’union nationale (Ouf enfin !) pour affirmer qu’il existe un emballement médiatique (expression entrée au Panthéon du pléonasme) autour de l’épidémie de Coronavirus. Aujourd’hui, la préoccupation se nomme « Le Monde d’Après », avec son lot d’hypothèses, d’options et de supputations dont une seule chose est certaine : leur étroite dépendance à la discipline et à l’esprit de responsabilité de chacun de nous (Rien qu’à cet énoncé, on peut voir le doute s’immiscer…).

Malgré tout, et peut-être parce que j’ai adopté une hygiène de vie basée sur une consommation homéopathique des journaux télévisés, radio et autres infos anxiogènes et pathogènes, il est des conséquences et des questions qui mériteraient, à mon humble avis, un traitement de fond (Merci Docteur Christine ).

En effet, notre quotidien sera immanquablement impacté sur des sujets laissés dans l’ombre par les experts. Je vous en livre quelques illustrations, votre sagacité fera le reste…

Des gestes barrière salutaires

L’apparition de cette nouvelle ligne de défense a remis au goût du jour l’expression « jeux de main, jeux de vilains ». Les fabricants de gel hydroalcoolique se les frottent, la « remise en main propre » dispose d’un avenir radieux. Ils manqueront cependant d’arguments pour convaincre les adeptes des banalités et autres évidences évidentes qui ont l’habitude d’ « enfoncer des portes ouvertes ».

Les distances de sécurité suscitent aussi un espoir pour chacun d’entre-nous : Assister à la disparition des « cercles vicieux ». Et pour les plus malchanceux, car et joueurs de pétanque et perdants, ils n’auront plus à « embrasser Fanny ».

Un rapport à l’alimentation assainie

Avec le confinement, nous avons réactivé nos papilles gustatives avec la farine (au gluten), le lait (de vache), les nouilles, les macaronis, les pennes, les spaghettis, les tagliatelles… (Il reste de la sauce tomate ?).

Impossible « Le Jour d’Après » (après, je ne sais pas…) de « déjeuner sur le pouce », de « mettre les pieds dans le plat », de « cracher dans la soupe » ou de « manger à tous les râteliers ».

Pourtant, comme le disait l’ami François, tout n’est pas rose…

La solidarité en danger

Comment imaginer un monde solidaire et uni (à l’exemple de nos politiques ; humour au 5ème degré par ma tante Germaine) alors que nous ne pourrons plus avancer « main dans la main » ? Quelles affres allons-nous traverser quand face aux épreuves nous nous retrouverons seul et sans espoir d’un « coup de main » malgré nos « appels du pied » ? (Mouvement inscrit dans la liste des gestes autorisés).

Le désespoir nous « pend au nez », mais pas sûr qu’il soit visible derrière nos masques qu’ils soient lavables ou jetables…

La rationalité érigée en vertu

Impossible dans « Le Monde d’Après » d’imaginer laisser vagabonder les idées (déjà qu’on ne maîtrise pas les virus) encore moins de laisser libre cours à notre intuition.

Ainsi, il nous faudra, à l’heure des décisions, renoncer « au doigt mouillé ». Un malheur n’arrivant jamais seul, nous ne pourrons plus, pour accroître nos chances de réussite, « toucher du bois » de peur de nous contaminer avec une surface infectée. Hommage national à cette technique séculaire (qui sans avoir complètement prouvée son efficacité) se voit terrassée par le Coronavirus.

Des difficultés accrues

Loin de moi l’idée de dramatiser la situation (quoi que..) mais avouez qu’il nous sera plus difficile de nous motiver quand, confrontés à un problème, nous ne pourrons plus envisager de l’aborder « les doigts dans le nez ».

Escompter l’aide de son prochain ? Utopique si on ne peut même plus « donner sa langue au chat ».

Non croyez-moi, « Le Monde d’Après » sera différent. Au vu de nos récentes expériences, déjà des expressions ont perdu leur légitimité. Comment aujourd’hui, pour évoquer la facilité avec laquelle nous avons franchi un obstacle, pourrions-nous encore dire que nous l’avons « passé comme une lettre à La Poste » ?

Une lueur d’espoir (deux précisément)

Heureusement dans « Le Monde d’Après », les pervers et autres personnalités toxiques pourront toujours tenter de nous « moucher », de nous « tenir la jambe », de « jouer des coudes », de « faire des pieds et des mains », nous avons l’opportunité, avec les gestes barrière, de poser une distance physique et psychologique.

Les épreuves de la vie raniment périodiquement notre sentiment d’humilité, les messages sanitaires de prévention aussi. Utilisons des mouchoirs à usage unique, « ne nous mouchons pas du coude » !

Sur-ce, comme je ne peux ni vous serrer la main, ni vous embrasser, je vous tire ma révérence (Sera-t-elle tendance dans Le Monde d’Après ?)

Comment se donner les moyens de ne pas échouer ?

échouer pour gagner en confianceDans une société qui prône la Réussite, scolaire, professionnelle, médiatique… comment se donner les moyens de ne pas échouer ? Voici 3 recommandations infaillibles, si vous ne voulez pas faillir !

1ère recommandation : Bannissez de vos attributs le vocabulaire et les comportements nuisibles : Préconisation, Décision, Action…

2ème recommandation : Valorisez votre inertie avec les éléments de langage adéquats : Procrastination, Perfectionnisme, Consensuel… (C’est tendance…)

3ème recommandation : Pour évacuer le stress et résister à la pression, accordez-vous quelques exercices physiques (A répéter régulièrement en cours de journée et à l’approche de tout malotru osant vous demander votre avis ou pire encore d’intervenir) : Tourner en rond, Tourner autour du pot… sans hésiter à Tourner casaque !

Si malgré sa pertinence, cet article ne vous a pas convaincu, alors Osez prendre le risque d’échouer pour Oser Réussir !!!

Pour ce faire, empruntez une autre voie (suivez le fléchage : voix intérieure). Nous sommes le personnage dont nous racontons l’histoire… Quand pour se raconter, à soi ou aux autres, nous nous focalisons sur nos déconvenues, nos échecs, nous fabriquons un perdant, une victime, un anti-héros.

Que serait la carrière de Ronaldo si (Messi) au moment d’ajuster son tir s’il se remémorait le nombre de ballons qu’il a envoyés au-dessus de la cage du gardien ? Est-ce que Nadal se focalise sur toutes les balles qu’il a sorties du cours au moment de servir ? Que se racontent-ils ? Que retient-on d’eux ?

L’idée n’est pas de nier l’échec mais bien au contraire de l’intégrer dans notre histoire de vie car comme dans tout bon storytelling, il a pour vertu de symboliser l’adversité et par là-même de nous aider à prendre conscience notre capacité à surmonter les embûches semées (immanquablement) sur notre chemin…

Moralité : A condition de ne pas s’échouer, échouer est bon pour la confiance 🙂

Accompagner les acteurs de l’entreprise sur leurs scénarios professionnels !