Bienveillance- Ressource et Vous

Bienveillance managériale ou comment un poncif transforme la bienveillance en confiture !

Avant que vous ne manifestiez votre indignation, permettez-moi de solliciter votre bienveillance ! J’aimerais partager avec vous cet agacement qui me porte à considérer que le poncif de la bienveillance managériale s’apparente à la confiture…(alors même que mon petit-déjeuner est déjà loin).

Deux images me viennent à l’esprit :

  • L’une culinaire : la confiture est le résultat de la cuisson, dans du sucre, de fruits entiers (collaborateurs à fort caractère) ou coupés en morceaux (collaborateurs dont la zone d’influence est réduite)
  • L’autre historique : en référence au graffiti, tagué sur un mur en 1968 par Jean Delacour, et repris par la suite par deux autres humoristes, Pierre Desproges et Françoise Sagan 😊 : « La culture (bienveillance), c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale ».

Bon, je me doute que ces deux références ne vont pas inciter les esprits pinailleurs à poursuivre leur lecture, tant pis continuons avec les plus téméraires.

Du 16ème siècle où la bienveuillance exprime la volonté de vouloir le bien de quelqu’un, nous sommes aujourd’hui arrivés à la bienveillance, acte délibéré de protéger autrui (veillant) en se montrant attentionné, compréhensif, gentil, ouvert à la différence, désintéressé… J’arrête là, c’est trop bon !

Sauf que, désolée de gâcher la fête, la bienveillance ne se décrète pas. Comme toute valeur, elle n’a de valeur que dans sa traduction en actes.

Pour réduire l’écart (dit grand en gymnastique artistique) entre la théorie des valeurs affichées et leur mise en pratique au quotidien, les marchands de poudre à motivation regorgent d’ingéniosité pour accompagner les entreprises vers un management bienveillant. Amusez-vous à chercher « management bienveillant » sur le Net (après avoir terminé la lecture de ce post, merci !), vous entrez dans une caverne d’Ali Baba où même Jack Ma ne retrouverait pas ses petits.

Mais dites-moi, est-ce bienveillant de faire porter une telle charge morale aux managers ? Rappelons à toute fin utile que le manager est en 1er lieu un être humain (avec ses points forts mais aussi ses faiblesses) et qu’en second lieu, il n’est ni plus ni moins qu’un salarié (certes disposant d’un périmètre de responsabilités différent de celui de ses équipiers) mais soumis, lui aussi, aux règles et rouages de l’organisation.

Bien sûr, vous pourrez lire que l’exigence n’est pas soluble dans la bienveillance managériale. Nous ne pouvons qu’adhérer si (et seulement si), le manager en difficulté avec un collaborateur se sent soutenu par la ligne hiérarchique.

Double peine (ou injonction paradoxale), si un discours culpabilisant lui est asséné pour tout réconfort, pointant des pratiques qui auraient pu conduire à la déviance du ou des équipiers. De grâce, tempérons ce lâche angélisme qui assigne la malveillance à un seul côté du bureau.

Plutôt que de s’attacher à des poncifs (d’autant qu’il n’est pas certain que les gargarismes à la bienveillance soient efficaces pour soigner la défiance des salariés), validons que nos managers en ont les compétences ou à défaut, dans un premier temps, qu’ils ont bien compris l’intérêt de les acquérir.

Si adopter un état d’esprit positif, reconnaitre la performance et/ou l’engagement d’un collaborateur, fixer des objectifs réalistes, être en proximité et à l’écoute de ses équipiers, donner du sens à l’action, accepter les erreurs comme d’indispensables étapes d’apprentissage sont autant de pratiques que réfute votre manager, il vous reste à mettre les pieds dans le pot de confiture … 😊

Ressource et Vous : J’ai 10 ans !

Anniversaire Ressource et VousContrairement à Souchon, je sais que c’est vrai, j’ai 10 ans et si tu ne me crois pas, ne compte pas sur moi pour te faire un résumé de ces dix années de Ressource et Vous. Fort irréaliste et injuste de condenser en quelques lignes les expériences que la confiance de mes clients me donne à vivre.

Contrairement à Souchon, le mercredi je ne me ballade pas, une paille dans la limonade. Je jongle avec l’amplitude horaire, les samedis-dimanches se métamorphosent en jours ouvrés et j’ai plus souvent des poches sous les yeux que des billes dans les poches…

Forfanterie me diras-tu ? Non juste le vécu des dirigeants de petites entreprises interviewés par Opinon-Way pour la Fondation MMA des Entrepreneurs du Futur : 5ème baromètre de la forme des dirigeants.

Cette enquête est-elle un nouvel hymne à la dépression dont notre beau pays est si friand ? NON ! 93 % des interviewés se sentent utiles au quotidien depuis qu’ils se sont lancés dans l’aventure entrepreneuriale et 90 % sont heureux dans leur vie.

Au-delà (et c’est déjà haut !) de m’accomplir dans une activité qui fait sens, je place tout au sommet de ma pyramide de Maslow la Liberté. Liberté de mettre en action mes pensées, mes convictions, mes croyances et cette liberté n’a pas de prix même si c’est au prix de l’incertitude du lendemain. Aujourd’hui qui chante, chantera-t-il encore demain ? Doute, Confiance et Optimisme, cocktail énergisant du dirigeant.

Enfin, pour que la pyramide traverse les années, il faut un bon étayage et c’est vous, ma petite famille d’amour, ma fière tribu, mes indulgents amis, qui me l’apportez chaque jour.

Soutien désintéressé ? Pas vraiment, car vous savez bien que dès que j’ai fini de jouer à la sarbacane, bien cachée dans ma cabane, nous nous retrouvons pour coincer la bulle et c’est rarement de la limonade !!!

Heureux anniversaire Ressource et Vous !

Coaching de performance, Lyon, Ressource et Vous

 

Tout à l’Ego

Françoise MathiauxQuoi de plus adaptée qu’une table ronde pour arrondir les angles d’un débat autour de l’Ego ? C’est le nouveau défi que se lance l’ESAM de Lyon avec sa grande conférence annuelle, le 20 Novembre prochain « Tout à l’Ego ».

En attendant le Grand Soir, Son Altesse Sérénissime (Hommage) jubile ! Être au cœur d’une conférence où des invités de prestige (Caressez l’Ego dans le sens du poil avant de le chatouiller) partageront avec un amphi bondé leur vision sur la place (des Grands Hommes, ou pas :)) qu’occupe l’Ego dans la réussite.

Notre société de consommation a produit le Client-Roi avec dans sa traîne l’Enfant-Roi. Qui dit société de consommation dit Concurrence : il ne faut pas être (tout bonnement) performant, il faut être le meilleur (et tant qu’à faire « The Best »). Nous cultivons les superlatifs faute de super-héros. En oubliant que l’homme est un animal social, notre société favorise le culte de l’individualisme.

Mais que devient l’Ego de l’individu pris dans l’engrenage tragique du quotidien des salariés d’aujourd’hui ? Confronté à l’échec (quand bien même la défaillance serait imputable à l’entreprise, à la crise, à « pas de chance »…) comment l’Ego réagit-il face à l’image renvoyée par le miroir social ?

Pour réussir, faudrait-il que l’Homme soit un loup pour l’Homme ? Le sourire, authentiquement bienveillant, serait-il incompatible avec les dents longues ? L’affirmation de soi se construirait-elle sur la négation de l’autre ?

Invitation à la mesure dans une civilisation plus encline à la démesure. A trop associer l’Ego aux miasmes de l’égoïsme ou de l’égocentrisme, nous courons le risque d’ostraciser la responsabilité, la responsabilisation, le courage, le défi, la capacité d’initiatives, la prise de risques, la résilience (…) autant de qualités portées par l’Ego. Que serait une société où chaque individu fondrait son Ego dans le collectif ? … Une forêt sans arbres ? Suite le 20 Novembre à l’ESAM …

Accompagner les acteurs de l’entreprise sur leurs scénarios professionnels !