Quand la parole éveille la conscience …

… le verbe oriente l’émotion

Explication en images (c’est une métaphore, ne cherchez pas le pop-up).

Tous les jours dans votre métier de manager, vous prenez des décisions (pas toujours faciles, il faut bien le reconnaître). Pourtant, ces décisions ne prennent leur valeur qu’au moment où elles se traduisent dans l’action, la vôtre et celle de votre équipe.

Pour que votre équipe passe à l’action, vous disposez de moyens coercitifs, qui comme leur nom l’indique, sont plus que moyens.

L’autre alternative qui se présente à vous est de faire œuvre de générosité : vous partagez votre décision et vous partagez les éléments qui vous ont conduit à la prendre.

C’est à ce stade que les choses se gâtent pour certains d’entre vous : « Comment ? Mais je n’ai pas à me justifier ! » Voire même pour d’autres encore plus déstabilisés par la suggestion : « !!! »

Et c’est là que le choix du verbe intervient…

Si lorsque vos équipiers vous interpellent, vous questionnent, vous considérez qu’ils vous demandent de vous justifier, effectivement, vous êtes mal (« On est mal patron », et pas uniquement chez Lidl). Vous percevez leurs questions comme une attaque, qui, plus est personnelle (devoir se justifier) et en bon petit soldat, pour la contrer, vous adoptez une position défensive. (« Là, on est vraiment mal, patron »).

Si a contrario (excusez ce juridico-latinisme, clin d’œil adressé à Magali et Mathias, croisés à la Grande Arche), vous considérez que leurs questions et interrogations sont l’émanation de leur besoin de compréhension, vous enfilez votre costume de manager pédagogue et vous expliquez. A savoir, vous déroulez les tenants (les éléments sur lesquels votre raisonnement s’est construit) afin de rendre intelligibles les aboutissants (votre décision et les conséquences escomptées).

Expliquer n’est pas justifier, expliquer c’est rendre intelligible et se donner la chance d’être compris. Compris ?