Communication : Quand les TIC font « Tac »

Dans notre ère moderne (feu les temps…), nous clamons haut et fort (Chut !!! Pas trop quand même, le voisin a dégainé sa 22) les vertus de la communication … dans le couple, la famille, l’entreprise (voire dans le voisinage si le chasseur a remballé son instinct).

Chaque jour, les technologies nous apportent leur contribution pour allégrement passer de l’hygiaphone au smartphone tout en surfant sur le Web.2. Quelle magnifique démonstration par la preuve que l’Homme n’est pas une bête de somme (pour les sceptiques, je l’admets : il existe aussi des exceptions histoire de confirmer la règle, merci de compléter la liste ci-jointe…).

Pourtant … tous les matins, en posant nos charentaises ou nos mules (pour les têtes), nous chaussons nos œillères. Nous voici ainsi parés, pour ne regarder l’autre (chef, collaborateur, collègue ou situation) que sous l’angle que nous avons choisi. Résultat : Nous ne voyons que ce que nous avons décidé de voir.

Et comme au travail, l’homme est, par vocation, motivation ou obligation, un homme d’action (caractéristique non restreinte au palais Brongniart), notre vision dicte nos comportements, qui eux-mêmes, conditionnent ceux de notre interlocuteur.

Alors, avant de jeter le bébé avec l’eau du bain (Précision : c’est une image. On n’est jamais trop prudent quand on communique !!!), accordez la minute nécessaire à monsieur Cyclopède ou à madame Y. Ouvrez votre champ de vision, portez un autre regard, sans œillères.

• « Vous avez vu ? »
• « Il n’est peut-être pas aussi flemmard ? »
•« Elle n’est peut-être pas complètement nulle ? »

« Etonnant, Non ? »

Le bon sens est au rayon frais…

L’autre jour, en déposant mes articles à la caisse du supermarché (dont je tairai le nom car présent à chaque carrefour… ), je ne m’aperçus pas que l’emballage de mon rôti (et oui, je suis même infidèle à mon boucher, on ne se refait pas !) fuyait.

La caissière récupéra allégrement le paquet, et son jus, sur les doigts.

Cliente serviable, je m’en excusai.

Touchée par ma sollicitude, elle enchaina :

♦ Oh là ce n’est rien, le mois dernier c’est un berlingot de javel qui s’est répandu sur mon pantalon.

♦ Et alors ? … Et alors ?

Eh bien non, Zorro n’est pas arrivé. Sa direction a décrété qu’elle n’avait qu’à faire attention, et TOC !

Voilà, affligeant ! C’est au bas mot demander à une employée d’investir 10% de sa fiche de paie pour ne pas venir travailler en petite culotte !!!

Quand le bon sens déserte les rayons de la hiérarchie, la motivation des salariés ne peut réinvestir le champ de l’entreprise.

Mesdames, Messieurs les RH (et pas seulement de la grande distribution entendons-nous bien), vous qui élaborerez bientôt le plan de formation de votre entreprise, ne relâchez pas vos efforts, il y a encore une marge de progression

Pourtant restez lucides : de la théorie ne naît pas la bonne pratique. Il est nécessaire d’accompagner l’apprenant dans son apprentissage, lui permettre d’évaluer et relativiser les enjeux, de prendre conscience de ses actes (ou non actes), de sa communication.

Le manager naît naturellement bon (allez, plus ou moins, pas d’angélisme), c’est la société (avec ses objectifs toujours plus ambitieux, l’individualisme, la pression élevée au rang de composante de la relation au travail…) qui le corrompt. 

Prière au Saint-Patron…

Success story : Il est parti de rien, dans son garage (a priori dans l’entreprenariat réussi, posséder un garage est aussi indispensable qu’avoir une « bonne idée »).

Aujourd’hui, quelques années plus tard, après de grosses frayeurs, de belles désillusions et d’enthousiasmantes satisfactions, il est à la tête une jolie entreprise qui force l’admiration des uns, attise la jalousie des autres.

Il n’est pas superman et il le sait (quoique des fois…), il a su s’entourer de compétences complémentaires aux siennes. Il a défini le champ d’autonomie et de responsabilité de tout un chacun car même s’il est conscient de sa valeur, il connait aussi ses limites.

Son équipe lui voue une admiration indéfectible car chacun sait qu’il évolue dans un environnement privilégié de respect, d’implication, de reconnaissance.

C’est beau, non ?

Encore une espèce en voie de disparition, menacée par les phases de glaciation économiques.

Dans ces périodes de mauvais temps, le chef d’entreprise reprend ses réflexes de patron : il se montre interventionniste, ferme les écoutilles, ordonne, change brusquement de cap sans prévenir l’équipage. Il faut « tailler dans le vif », alors le vif ne pétille plus…

L’équipage se fige, ce n’est pas le moment de mettre le nez dehors pour voir si l’herbe est plus verte. La posture idoine : Le béni-oui-oui  à dos rond, profil bas de rigueur.

Plus personne pour porter la contradiction, plus personne pour envisager d’autres solutions, d’autres perspectives.

Le patron se retrouve en tête à tête avec son cerveau d’1,4 kg.

Au lieu de faire brûler un cierge à l’hypothétique retournement de conjoncture, allumons la Led « Prise de conscience ».

Le courage managérial est indispensable à la performance de l’entreprise …

… Bien manager son manager aussi !!!

Accompagner les acteurs de l’entreprise sur leurs scénarios professionnels !