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Le « Monde d’Après » : Questions sans réponse …

Nous sommes proches de l’union nationale (Ouf enfin !) pour affirmer qu’il existe un emballement médiatique (expression entrée au Panthéon du pléonasme) autour de l’épidémie de Coronavirus. Aujourd’hui, la préoccupation se nomme « Le Monde d’Après », avec son lot d’hypothèses, d’options et de supputations dont une seule chose est certaine : leur étroite dépendance à la discipline et à l’esprit de responsabilité de chacun de nous (Rien qu’à cet énoncé, on peut voir le doute s’immiscer…).

Malgré tout, et peut-être parce que j’ai adopté une hygiène de vie basée sur une consommation homéopathique des journaux télévisés, radio et autres infos anxiogènes et pathogènes, il est des conséquences et des questions qui mériteraient, à mon humble avis, un traitement de fond (Merci Docteur Christine ).

En effet, notre quotidien sera immanquablement impacté sur des sujets laissés dans l’ombre par les experts. Je vous en livre quelques illustrations, votre sagacité fera le reste…

Des gestes barrière salutaires

L’apparition de cette nouvelle ligne de défense a remis au goût du jour l’expression « jeux de main, jeux de vilains ». Les fabricants de gel hydroalcoolique se les frottent, la « remise en main propre » dispose d’un avenir radieux. Ils manqueront cependant d’arguments pour convaincre les adeptes des banalités et autres évidences évidentes qui ont l’habitude d’ « enfoncer des portes ouvertes ».

Les distances de sécurité suscitent aussi un espoir pour chacun d’entre-nous : Assister à la disparition des « cercles vicieux ». Et pour les plus malchanceux, car et joueurs de pétanque et perdants, ils n’auront plus à « embrasser Fanny ».

Un rapport à l’alimentation assainie

Avec le confinement, nous avons réactivé nos papilles gustatives avec la farine (au gluten), le lait (de vache), les nouilles, les macaronis, les pennes, les spaghettis, les tagliatelles… (Il reste de la sauce tomate ?).

Impossible « Le Jour d’Après » (après, je ne sais pas…) de « déjeuner sur le pouce », de « mettre les pieds dans le plat », de « cracher dans la soupe » ou de « manger à tous les râteliers ».

Pourtant, comme le disait l’ami François, tout n’est pas rose…

La solidarité en danger

Comment imaginer un monde solidaire et uni (à l’exemple de nos politiques ; humour au 5ème degré par ma tante Germaine) alors que nous ne pourrons plus avancer « main dans la main » ? Quelles affres allons-nous traverser quand face aux épreuves nous nous retrouverons seul et sans espoir d’un « coup de main » malgré nos « appels du pied » ? (Mouvement inscrit dans la liste des gestes autorisés).

Le désespoir nous « pend au nez », mais pas sûr qu’il soit visible derrière nos masques qu’ils soient lavables ou jetables…

La rationalité érigée en vertu

Impossible dans « Le Monde d’Après » d’imaginer laisser vagabonder les idées (déjà qu’on ne maîtrise pas les virus) encore moins de laisser libre cours à notre intuition.

Ainsi, il nous faudra, à l’heure des décisions, renoncer « au doigt mouillé ». Un malheur n’arrivant jamais seul, nous ne pourrons plus, pour accroître nos chances de réussite, « toucher du bois » de peur de nous contaminer avec une surface infectée. Hommage national à cette technique séculaire (qui sans avoir complètement prouvée son efficacité) se voit terrassée par le Coronavirus.

Des difficultés accrues

Loin de moi l’idée de dramatiser la situation (quoi que..) mais avouez qu’il nous sera plus difficile de nous motiver quand, confrontés à un problème, nous ne pourrons plus envisager de l’aborder « les doigts dans le nez ».

Escompter l’aide de son prochain ? Utopique si on ne peut même plus « donner sa langue au chat ».

Non croyez-moi, « Le Monde d’Après » sera différent. Au vu de nos récentes expériences, déjà des expressions ont perdu leur légitimité. Comment aujourd’hui, pour évoquer la facilité avec laquelle nous avons franchi un obstacle, pourrions-nous encore dire que nous l’avons « passé comme une lettre à La Poste » ?

Une lueur d’espoir (deux précisément)

Heureusement dans « Le Monde d’Après », les pervers et autres personnalités toxiques pourront toujours tenter de nous « moucher », de nous « tenir la jambe », de « jouer des coudes », de « faire des pieds et des mains », nous avons l’opportunité, avec les gestes barrière, de poser une distance physique et psychologique.

Les épreuves de la vie raniment périodiquement notre sentiment d’humilité, les messages sanitaires de prévention aussi. Utilisons des mouchoirs à usage unique, « ne nous mouchons pas du coude » !

Sur-ce, comme je ne peux ni vous serrer la main, ni vous embrasser, je vous tire ma révérence (Sera-t-elle tendance dans Le Monde d’Après ?)

Comment se donner les moyens de ne pas échouer ?

échouer pour gagner en confianceDans une société qui prône la Réussite, scolaire, professionnelle, médiatique… comment se donner les moyens de ne pas échouer ? Voici 3 recommandations infaillibles, si vous ne voulez pas faillir !

1ère recommandation : Bannissez de vos attributs le vocabulaire et les comportements nuisibles : Préconisation, Décision, Action…

2ème recommandation : Valorisez votre inertie avec les éléments de langage adéquats : Procrastination, Perfectionnisme, Consensuel… (C’est tendance…)

3ème recommandation : Pour évacuer le stress et résister à la pression, accordez-vous quelques exercices physiques (A répéter régulièrement en cours de journée et à l’approche de tout malotru osant vous demander votre avis ou pire encore d’intervenir) : Tourner en rond, Tourner autour du pot… sans hésiter à Tourner casaque !

Si malgré sa pertinence, cet article ne vous a pas convaincu, alors Osez prendre le risque d’échouer pour Oser Réussir !!!

Pour ce faire, empruntez une autre voie (suivez le fléchage : voix intérieure). Nous sommes le personnage dont nous racontons l’histoire… Quand pour se raconter, à soi ou aux autres, nous nous focalisons sur nos déconvenues, nos échecs, nous fabriquons un perdant, une victime, un anti-héros.

Que serait la carrière de Ronaldo si (Messi) au moment d’ajuster son tir s’il se remémorait le nombre de ballons qu’il a envoyés au-dessus de la cage du gardien ? Est-ce que Nadal se focalise sur toutes les balles qu’il a sorties du cours au moment de servir ? Que se racontent-ils ? Que retient-on d’eux ?

L’idée n’est pas de nier l’échec mais bien au contraire de l’intégrer dans notre histoire de vie car comme dans tout bon storytelling, il a pour vertu de symboliser l’adversité et par là-même de nous aider à prendre conscience notre capacité à surmonter les embûches semées (immanquablement) sur notre chemin…

Moralité : A condition de ne pas s’échouer, échouer est bon pour la confiance 🙂

Comment bien réussir son burn-out ?

Nier son burn-outRéussir son burn-out n’est pas donné à tout le monde, ces quelques conseils vous aideront à accéder à cette expérience enflammante.

Programmer les drivers de performance : Imprégnez-vous toute la journée (mais aussi nuitamment) de messages hautement mobilisateurs pour éviter qu’un éclair de lucidité vous fasse dévier de votre objectif :

  • Ton collaborateur n’arrivera jamais à traiter ce dossier ? Ne lui délègue-pas ! Prends le relai ! En plus, ça lui fera plaisir…
  • Dis « Oui » même si tu devrais dire « Non », de toute manière, des week-ends entre amis, des vacances plus longues, il y en aura bien d’autres
  • Tu ne peux pas décevoir ton chef, tes collègues, ton entourage… ? Sers les dents, tu as un si beau sourire !
  • Cesse d’écouter ton corps, il a besoin de repos ? il connaitra un jour le repos éternel… en attendant « Cours ! » « Dépêche-toi ! »
  • Et rappelle-toi : « Tu n’as pas le choix !!! » (*)

(*) Liste non limitative

Entretenir la flamme destructrice : L’immolation demande des efforts, de la vigilance, du courage, de la persévérance, le tout encapsulé sous une patine d’égocentrisme. Ah quel beau challenge que de décrocher son burn-out bien à soi !

  • Saturez votre espace-temps : L’accumulation des dossiers, nouveaux et à reprendre (c’est encore plus drôlement frustrant), favorise l’insomnie. Quelle aubaine ! Du temps en plus, pour en faire plus.
  • Savourez l’ambiance familiale en mode dégradé : Vous concédez à partager un moment de détente (en ayant usé et abusé les semaines précédentes de mille fallacieux prétextes, je vous fais confiance). Soyez vigilant : guettez le moindre dérapage pour provoquer la sortie de route. Ah décidément, vous faites des efforts pour être avec eux et ça ne va encore pas. Résultat : Drapez-vous dans votre dignité offusquée (modèle XXL idéal pour planquer votre tablette tactile) et partez-vous réfugier dans vos dossiers dangereusement en retard….
  • Fuyez le collègue authentiquement bienveillant : Malgré la propagande médiatique contraire, vous n’êtes pas à l’abri de le croiser dans les couloirs de votre société (ou à la machine à café qui vous tient lieu de fortifiant). Attention danger ! Si à la question : « Tu n’as pas l’air d’aller bien depuis quel temps ? », vous sentez les larmes vous picoter les yeux (signe que l’entreprise d’autodestruction est sur la bonne voie) partez d’un grand éclat de rire, technique de camouflage très efficace : dédramatisation, non-réponse, justification physiologique du larmoiement… Ouf, vous l’avez échappée belle, Bravo ! Quel talent !

Enfin, pour permettre à la Sécurité Sociale de disposer de quelques deniers supplémentaires pour fêter ses 70 ans, repoussez, jusqu’à la reddition du corps (mal de dos, ulcère, fracture de fatigue et autres réjouissances) toute rencontre avec un médecin. Il serait quand même dommage qu’il vous arrête alors que vous êtes quelqu’un de si indispensable dans votre entreprise !!!

Accompagner les acteurs de l’entreprise sur leurs scénarios professionnels !