Manager avec affect et Manager par l’affect

A la demande générale (ou tout du moins celle de Jules), je m’extirpe de la caverne où je me suis réfugiée ces dernières semaines pour écrire cet article sur la différence entre Manager avec affect et Manager par l’affect, dans le prolongement du post précédent : Management fusionnel.

Il faut dire que je n’éprouve aucune culpabilité à prendre quelques libertés avec les échéances professionnelles que j’ai à tenir car le client pour lequel mes nuits se confondent avec le jour (n’en déplaise à Platon) a marqué une forte réticence quand j’ai tenté de le convaincre (le pessimisme est d’humeur, l’optimisme est de volonté) qu’un manager devait aimer ses équipiers.

Joli paradoxe de la langue française et de notre société où « Aimer ses collaborateurs » suscite une réaction de peur alors qu’ « Aimer le chocolat » suggère le plaisir (vous pouvez remplacer le chocolat par la soupe, ça fonctionne aussi).

L’Entreprise qui s’engage sur la voie de l’épanouissement professionnel, du bien-être au travail, de la motivation de ses salariés, est-elle tant éloignée de la définition de Leibniz : « Aimer, c’est se réjouir du bonheur d’autrui » ?

Quand un cadre manage avec affect, il intègre dans la mise en place de son organisation, dans le déploiement de ses objectifs, dans sa prise de décision, dans sa communication, dans sa posture, la dimension humaine.

Quand le cadre manage par l’affect, il donne à penser à ceux qui peuvent lui servir qu’il les aime, mais ce qu’il aime c’est exclusivement lui, son statut, ses prérogatives, son pouvoir.

Pour être un manager accompli, « Osez Aimer » vos équipiers.

Quand le coach s’improvise jardinier…

Depuis 3 ans (Heureux anniversaire Ressource et Vous), j’ai pu constater que le créateur d’entreprise est objet de curiosité pour celui qui n’est pas (encore) passé à l’acte.

A la question récurrente du « Comment je vis cette expérience ? » je réponds invariablement que j’en vis (comme dirait Maslow, pas d’accomplissement si les besoins primaires ne sont pas satisfaits, même si cela peut sembler bassement matériel), j’en vis bien (bien dans l’acception plaisir et sérénité, je n’ai jamais eu de goûts dispendieux, c’est une chance) et j’ajoute que je mène une vie de jardinier.

Pourquoi diantre un jardinier ? (précision de potache : emploi du masculin pour ne pas risquer l’assimilation au bac à fleurs ou à la macédoine de légumes).

Tout comme le jardinage, l’activité de coach en entreprise suppose de travailler la terre (construire son offre, son fichier de prospection, son réseau), semer (décrocher des rendez-vous commerciaux, convaincre, bâtir de solides propositions), entretenir (maintenir le lien avec ses contacts et en développer de nouveaux, s’adapter à l’évolution des besoins), récolter (honorer le contrat, satisfaire le client pour gagner sa confiance, sa reconnaissance, ses recommandations) et … recommencer…

Rien n’est acquis (et encore moins à moi). Cultiver sa terre, c’est aussi apprendre à cultiver un bouquet de qualités : patience, écoute, humilité.

Mais aussi courage pour faire face aux aléas de la météo. Météo des affaires, crise économique oblige, la croissance est sous contrôle (le changement c’est maintenant ???). Et même s’il a pris un peu de recul, je chante avec Bashung « ma petite entreprise connait pas la crise ».

Tel Candide, je cultive mon jardin. Ressource et Vous est mon Eldorado, où les pensées s’épanouissent à chaque rencontre. Et pour fêter ce bel anniversaire, j’ai fait un voeu en dégustant cette toute première cerise, cueillie ce matin dans mon jardin …

  … prendre le temps de savourer un rosé bien frais avec Romain et Nathalie 🙂

Et de 2 pour un vendredi 13 !!!

Aujourd’hui,  vendredi 13 (croisons les doigts mais pas le chat noir !!!), Ressource et Vous souffle ses 2 bougies d’anniversaire. Une croissance à 2 chiffres (parce que je le vaux bien !!!)… et depuis le début de ce joli mois de Mai, un effectif multiplié par 2.

Souvenez-vous d’un fameux article publié en février de cette année sur ce tout aussi fameux blog : « Chance ou Malchance ? ».

Béatrice D. a décidé de parcourir un petit bout de chemin avec Ressource et Vous (chance, lol), après avoir subi les péripéties juridico-financières de son employeur (malchance !). Ce dernier n’était (oui feu !) autre qu’un de mes clients (le dictionnaire ne connait que cette unique terminologie pour désigner indifféremment l’entreprise qui paie ses prestataires et celle qui les plante !!!).

Convaincues de l’intérêt de l’offre sur laquelle nous travaillions ensemble dans cette autre vie, nous sommes résolues à poursuivre sa promotion.

Nous avons bâti une méthodologie, pragmatique et opérationnelle, pour accompagner les entreprises dans la mise en place de la GPEC (avec le décodeur : Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences). Notre approche associe étroitement les salariés et la direction de l’entreprise dans l’appropriation de ses enjeux stratégiques, dans l’identification des ressources et moyens adaptés. La mise en œuvre des décisions est réalisée par une équipe projet (représentative de la pluralité de l’entreprise) que nous guidons.

Nous n’intervenons pas comme des « sachants » (un peu, ça aide quelques fois…), nous favorisons l’émergence de solutions en phase avec la culture, les valeurs et les potentialités de l’entreprise.

Hier soir encore, j’assistais à une table ronde sur le stress et la souffrance au travail (de nouveau, très intéressante, merci Bruno). Le bien-être au travail est une ambition que je partage mais comme toute ambition, elle se doit d’être réaliste. A défaut, elle risque de se transformer en une quête du Graal dont les exigences outrepassent le champ des possibles de l’entreprise.

En s’engageant dans notre démarche « GPEC Autrement partagée », l’entreprise offre l’opportunité à chacun de ses acteurs de s’impliquer dans le mieux-être au travail.

Au plaisir de partager avec vous…

Accompagner les acteurs de l’entreprise sur leurs scénarios professionnels !