Nous sommes tous des « Laure Manaudou »

Nous sommes tous des « Laure Manaudou » en puissance, tous dotés de talents reconnus ou cachés.

Le talent ne grandit pas sans volonté.

Volonté de vivre sa vie même si le talent nous entraîne sur un chemin serpentant au loin du conformisme. Volonté de cultiver  son talent en répétant chaque jour, sans exception, ses fondamentaux.

Pas forcément gratifiant d’enchainer au quotidien les longueurs dans une piscine désertée ou de préparer son argumentaire commercial au volant de sa voiture société (même si c’est un Picasso !!!).

Qu’importe ! L’énergie, la créativité, la confiance en soi sont transcendées par la sacro-sainte motivation. Le talent se nourrit, naturellement, sans souffrance, dans le dépassement de soi.

Le talent grandit dans la reconnaissance de l’autre. Il s’étiole quand l’autre, entraineur ou manager, l’instrumentalise pour satisfaire sa propre (au sens figuré uniquement) réussite.

Le talent se nécrose dans l’adversité, il ne s’acclimate pas à la pression extérieure.

Alors comment protéger le talent ? Rendez-vous de ce pas (évitez celui de l’oie,  ce n’est pas un jeu) dans une bonne librairie. Des formules, plus ou moins ésotériques peuplent ses rayons « Management ».

Vous pouvez aussi juste à côté du talent faire pousser une plante en voie de disparition (il semblerait que le réchauffement climatique ait refroidi les relations humaines) : le Plaisir.

Le manager : Un pédagogue qui ne doit pas s’ignorer

Je ne pense pas trop m’engager en avançant que nous sommes tous (au moins une fois, allons faites un petit effort de mémoire !!!) ressortis d’une formation, enthousiastes, le cœur débordant de belles résolutions, la tête emplie de nouvelles connaissances.

Avec, sous le bras, au cas où… un magnifique classeur à qui nous avons tous promis une consultation régulière. Regardez bien autour de vous… oui, là sur l’étagère en bas à droite….

Voilà les mois ont passé, peut-être même seulement quelques jours et nous sommes allègrement dans le même état de pratiques qu’auparavant.

La seule différence notable, c’est ce petit goût amer de frustration. Frustration de ne pas avoir franchi la passerelle entre Savoir et Faire.

L’optimiste dira : «Si de ne pas avoir fait, te fruste, c’est donc qu’envie le formateur a su te donner». (De temps à autre, on n’a pas encore percé le mystère, l’optimiste adopte des formulations étranges, n’hésitez pas à relire la phrase plusieurs fois si besoin).

Sauf que même si on met l’envie au crédit de la formation, le coût de la session sera, quoi qu’il en soit, intégralement porté au débit du budget de l’entreprise.

Avant de défricher les pistes pour accéder à la passerelle Savoir et Faire, objet d’un prochain article (Marketing : Tenir le lecteur en haleine…), j’aimerais, avec vous, regarder si derrière un Bon (précision malheureusement nécessaire car ils ne le sont pas tous !) Manager ne se cache pas aussi (aussi car nous démasquerons les autres personnages dans de prochains articles, vous connaissez la musique maintenant) un Bon Formateur (emploi de l’adjectif qualificatif pour les mêmes raisons que précédemment).

Retour sur les bancs de l’école (pour ceux qui n’ont pas connu cette situation, merci de bien vouloir faire preuve d’imagination !) : Par quelle équation mystérieuse, l’étude des paraboles avec tel professeur nous fait prendre la tangente alors qu’avec tel autre notre vision est convergente ?

Sans doute l’élève est-il plus attentif lorsqu’il sait pourquoi il est là. Remarque sans rapport avec une pratique, sans doute du 18ème siècle dans un pays lointain, consistant à envoyer un mail à l’heureux stagiaire pour l’informer de la formation du lendemain…

Sans doute l’élève intègre-t-il mieux des notions qui lui sont rendues accessibles. Dans certains landernaux, on croit encore que ne pas être compris « aisément » est marque d’intelligence. Si vous pouviez les informer, en prenant toutes les précautions d’usage, que le monde a changé et que Tiers-Etat a aussi fait une révolution technologique…

Sans doute est-il plus facile pour l’élève de se représenter la théorie quand elle est illustrée. Là, je reconnais cela suppose un petit travail car il faut être, non seulement, en mesure d’extirper des exemples concrets et appropriés issus de son expérience mais, qui plus est, avoir acquis une expérience ailleurs que dans les livres.

Sans doute l’élève est-il encouragé par une reconnaissance de ses efforts, de ses progrès. Loin de moi l’idée que l’accumulation des mauvaises notes puisse produire des cancres, quoique …

Sans doute l’élève est-il sensible à la foi que mettra le professeur (du public comme du privé) pour transmettre son message.

Sans doute aurait-il besoin de quelques vertus pédagogiques notre Bon Manager ???

Accompagner les acteurs de l’entreprise sur leurs scénarios professionnels !