Pourquoi les entreprises éternuent-elles de plus en plus souvent ?

Coup de froid sur les carnets de commandes, charges sociales et fiscales épicées, réglementation chatouilleuse … les raisons sont (comme les prises) multiples.

Pourtant, une autre origine pointe son nez de plus en plus fréquemment et là, dans toutes sortes d’organisations, privées ou publiques, petites ou grandes. Une (sale) habitude se fait jour : les managers mettent la poussière sous le tapis !

Un différend entre collègues ? Oups, sous le tapis. La frustration d’un collaborateur ? Oups, sous le tapis. Une mauvaise nouvelle a annoncé ? Oups, sous le tapis.

Quand le problème revient sur le tapis, (personne ne sait pas quand, mais les statistiques démontrent qu’il revient toujours plus tôt qu’espéré), la fonction incubation du tapis a turbiné à plein régime (de croissance). Chaque protagoniste a eu le temps d’illustrer et de ressasser son cahier de doléances, l’acrimonie s’est développée au rythme des acariens.

Managers, dites stop aux acariens ! Prenez de la hauteur (ces petites bêtes ne se reproduisent pas au-delà de 1200 mètres d’altitude), exigez que toute la ligne hiérarchique de votre entreprise assume ses responsabilités (et balaie devant sa porte) ! Aidez votre manager à découvrir les vertus du courage managérial !

Manager : « Sois-fort ! » mais pas trop…

Déterminer la stratégie, planifier, organiser, définir et faire respecter les règles, arbitrer, décider, assumer… Mettre son poing dans la poche, le brandir (résister à l’envie de l’appliquer). Quel beau métier que celui de manager !

Quoique … A tout vouloir porter sur tes épaules « Sois-fort ! », ton dos se voûte, ton regard pointe plus souvent tes chaussures que l’horizon.

Lève la tête, regarde au-dessus de toi, il y a ton manager. Il est payé pour que tu réussisses dans ta mission, pour entendre tes difficultés et tes doutes. Son bureau n’est pas plus que le tien le bureau des doléances. Tu le sollicites pour exposer une problématique et partager avec lui les solutions que tu as envisagées.

Faire état d’un problème n’est pas un aveu de faiblesse mais un acte de courage. Courage de reconnaitre ses limites. Courage de demander de l’aide.

Pour être durablement responsable, le « Sois-fort ! » doit évacuer la pression. Mets-toi à la place de ton chef (oui je sais, il y a des jours où tu en rêves…). Si tu ne l’associes pas à tes difficultés, il ne voit que le versant ensoleillé de ton métier, il peut d’autant plus allégrement te remettre une petite couche supplémentaire d’objectifs. Et si un dossier explose, malgré toute l’énergie et l’implication que tu dépenses à colmater les brèches, pourras-tu lui accorder le droit de penser que tu as manqué de transparence envers lui ?

« Sois-fort ! » mais pas trop … tu n’es pas un personnage biblique 🙂

Accompagner les acteurs de l’entreprise sur leurs scénarios professionnels !