Manager aujourd’hui : Courage fuyons ?

Dans quelques jours, j’aurai le plaisir (enfin j’espère) de participer à une table ronde dédiée au courage managérial : « Manager aujourd’hui : Courage fuyons ? ». (Isa, tu me diras si je peux citer cette prestigieuse école qui n’est autre que ton employeur ? *).

Si des managers actuels ou futurs considèrent que l’association courage et management n’a pas lieu d’être, de grâce courage, changez de métier !!!

Vous n’êtes pas manager parce que c’est la mention qui est inscrite sur votre bulletin de paie ou sur la porte de votre bureau, vous êtes manager, si et seulement si, votre équipe vous reconnait comme tel.

Le courage managérial c’est, entre autres choses, décider au-delà du savoir (le principe de précaution « Ceinture et Bretelles » sied mal au manager qui se respecte), assumer ses décisions contre vents et marées (quand bien même Météo France s’affole comme ce soir) mais aussi avoir le courage de reconnaître que la décision, que vous avez prise, n’est pas la bonne.

Un manager courageux ne cherche pas à être aimé (pas plus qu’à être craint d’ailleurs), il aime juste pouvoir se regarder droit dans les yeux, dans la glace de sa salle de bains (remarque : c’est une image, vous pouvez poser la glace dans une autre pièce, le principal est qu’elle ne fonde pas…).

* ESAM – Groupe IGS – Lyon 9…

Bilan de compétences : Hasard ou frétillement ?

Sur ces dernières semaines, j’ai été sollicitée à plusieurs reprises pour réaliser des bilans de compétences.

Les salariés, qui sur ces deux années passées, ont dû adopter la posture du « dos rond », redresseraient-ils la tête ? Recroquevillés sur leurs postes pour affronter la tempête économique, éprouveraient-ils l’envie de redécouvrir le monde du travail au-delà de leur entreprise ? Hasard ou frétillement ? Je pencherai plutôt pour un fourmillement (salutaire) dans les têtes qui ne demande qu’à descendre dans les jambes.

Après avoir avalé quelques couleuvres (départs plus ou moins contraints de collègues, mise en place d’une nouvelle organisation, fin de non-recevoir aux aspirations salariales ou à l’accès à une autre fonction, soumission à un management directif et centralisateur….), le salarié, avec le retour du printemps, peut légitiment penser que l’herbe est plus verte ailleurs. Certains choisiront à la première occasion de claquer la porte de l’entreprise pour se venger de ces humiliations indigestes (il se trouvera toujours un collègue bienveillant pour les encourager à franchir le Rubicon même si la galère n’est pas la plus enviable des embarcations), d’autres prendront le temps de s’interroger. Cette phase de réflexion pourra (ou non) être réalisée dans le cadre d’un bilan de compétences. Ce formidable outil (remarque à l’intention des bricoleurs du dimanche : comme tout outil, il est formidable si l’on sait s’en servir et à bon escient) a pour vocation d’aider le salarié à structurer sa réflexion, à investiguer ses potentialités et celles du marché, à challenger les différences hypothèses qui s’offrent à lui. Nous pouvons regretter pourtant (utilisation du « nous » car j’espère ne pas être seule à partager ce point de vue…) que la mise en œuvre de ce dispositif s’apparente de plus en plus au dernier tour d’honneur d’une expérience qui s’achève dans l’entreprise. Soit le salarié s’engage à titre privé dans la démarche pour peaufiner (en sous-marin) son projet de départ, soit le bilan de compétences est déposé par l’employeur dans la corbeille du divorce pour adoucir la séparation. Pourtant à l’heure des doutes, (qui on s’en doute ne sont pas du meilleur effet sur le moral des troupes), les entreprises gagneraient à promouvoir le bilan de compétences auprès de leurs salariés pour leur permettre d’envisager (aussi) l’entreprise où ils travaillent comme un possible motivant de leur parcours professionnel à venir.

Chance ou malchance ?

L’enthousiasme de la création d’entreprise est, parfois, assombri par les aléas (jacta est) de l’activité. Le mois de janvier a été particulièrement riche en désagréments… Des interlocuteurs aux abonnés absents, des rendez-vous reportés aux calendes grecques, une visibilité digne des fonds abyssaux et pour couronner le tout, en clôture de ce mois idyllique, le 31 janvier, un client qui se déclare en cessation de paiement !!!

Dans ces conditions comment vit-on le mois de février ? Avec le recul, (nous sommes le 25), je vous livre ma réponse : Dès le 1er février matin, on extirpe du tiroir de gauche de la commode (oui c’est pratique) la pensée suivante : « Au moins ce mois-çi, je n’aurai pas de mauvaise surprise le 31 » et on se remémore une histoire… histoire de travailler sa résilience :

Un habitant du nord de la Chine vit un jour son cheval s’échapper et passer de l’autre côté de la frontière. Le cheval fut considéré comme perdu.

A ses voisins qui venaient lui présenter leur sympathie, le vieil homme répondit :

_  La perte de mon cheval est certes un grand malheur. Mais qui sait si dans cette malchance ne se cache pas une chance ?

Quelques mois plus tard, le cheval revint accompagné d’une magnifique jument. Les voisins félicitèrent l’homme, qui leur dit, impassible :

_  Est-ce une chance, ou est-ce une malchance ?

Le fils unique du vieil homme fut pris d’une véritable passion pour la jument. Il la montait très souvent et finit un jour par se casser la jambe pour de bon.

Aux condoléances des voisins, l’homme répondit, imperturbable :

_  Et si cet accident était une chance pour mon fils ?

L’année suivante les Huns envahirent le nord du pays. Tous les jeunes du village furent mobilisés et partirent au front. Aucun n’en revint. Le fils estropié du vieil homme, non mobilisable, fut le seul à échapper à l’hécatombe. 

Avec tous mes encouragements, aux Huns et aux autres….

Accompagner les acteurs de l’entreprise sur leurs scénarios professionnels !