Vaincre la spirale de l’échec

La spirale de l’échec entame sa ronde lentement mais sûrement.

Elle s’immisce par un sentiment de non-performance, de stagnation, d’impuissance, de régression.

Le patinage n’a plus rien d’artistique.

La spirale de l’échec s’incruste avec ses symptômes physiques : marches des escaliers du bureau de plus en plus hautes, concentration qui se fait la belle, yeux qui piquent le jour, yeux qui clignotent la nuit.

En tourbillonnant, la spirale occulte les facultés d’analyse objective de la situation : perte de confiance, braquage du système d’alerte exclusivement sur les signaux négatifs ou perçus comme tels, victimisation.

 2 alternatives :

Un manager empathique et bienveillant (promis, il existe) envoie des messages forts d’encouragement. Il construit des objectifs spécifiques (adaptés à la situation présente) et atteignables.

Aussi modeste que soit l’espacement des barreaux, il s’agit ici de gravir à nouveau l’échelle de la réussite.

L’exercice d’un art martial … qui se pratique avec soi-même et dont la finalité est de combattre la petite voix insidieuse qui susurre à longueur de journée et de nuit : « Tu ne peux pas te le permettre ! », « Tu feras quoi après ? » « Que vont dire ta famille, tes amis ? ».

Pour fouler du pied le tatami des préjugés et la peur du futur, laissons s’exprimer une autre voix, ouvrons la voie qui conduit à la remise des clefs du bureau.

A défaut d’avoir surmonté une douloureuse épreuve professionnelle, le bel exercice du lâcher prise confère à son auteur, la fierté d’être redevenu Acteur de sa vie…

Et jusqu’à preuve du contraire, on en n’a qu’une !!!

Prière au Saint-Patron…

Success story : Il est parti de rien, dans son garage (a priori dans l’entreprenariat réussi, posséder un garage est aussi indispensable qu’avoir une « bonne idée »).

Aujourd’hui, quelques années plus tard, après de grosses frayeurs, de belles désillusions et d’enthousiasmantes satisfactions, il est à la tête une jolie entreprise qui force l’admiration des uns, attise la jalousie des autres.

Il n’est pas superman et il le sait (quoique des fois…), il a su s’entourer de compétences complémentaires aux siennes. Il a défini le champ d’autonomie et de responsabilité de tout un chacun car même s’il est conscient de sa valeur, il connait aussi ses limites.

Son équipe lui voue une admiration indéfectible car chacun sait qu’il évolue dans un environnement privilégié de respect, d’implication, de reconnaissance.

C’est beau, non ?

Encore une espèce en voie de disparition, menacée par les phases de glaciation économiques.

Dans ces périodes de mauvais temps, le chef d’entreprise reprend ses réflexes de patron : il se montre interventionniste, ferme les écoutilles, ordonne, change brusquement de cap sans prévenir l’équipage. Il faut « tailler dans le vif », alors le vif ne pétille plus…

L’équipage se fige, ce n’est pas le moment de mettre le nez dehors pour voir si l’herbe est plus verte. La posture idoine : Le béni-oui-oui  à dos rond, profil bas de rigueur.

Plus personne pour porter la contradiction, plus personne pour envisager d’autres solutions, d’autres perspectives.

Le patron se retrouve en tête à tête avec son cerveau d’1,4 kg.

Au lieu de faire brûler un cierge à l’hypothétique retournement de conjoncture, allumons la Led « Prise de conscience ».

Le courage managérial est indispensable à la performance de l’entreprise …

… Bien manager son manager aussi !!!

Sauvons l’entretien annuel !!!

Dans la vie de l’entreprise, il existe un moment privilégié(Au moins un, ouf !!!)

Moment privilégié où deux individus prennent le temps (2 heures environ, c’est bien surtout quand la priorité n’est pas accordée aux communications téléphoniques intempestives !) de se parler, d’échanger, de confronter leur point de vue et d’envisager l’avenir…

C’est un moment privilégié où le manager fait  preuve de « courage managérial », il ose dire, sans agressivité, à son équipier  ce qui ne convient pas soit dans l’exécution de sa mission soit dans son comportement (j’ai écrit « soit »… « soit », mais il arrive aussi que ce soit « et ». Là, une petite dose de courage managérial entre 2 entretiens annuels est à prescrire instamment).

« Oser dire », c’est permettre au collaborateur de prendre conscience de ses écarts et donc lui donner l’opportunité de les corriger. L’entretien est là (et son chef « Qui aime bien, châtie bien ») pour identifier ses axes de progrès et mettre en place les solutions pour lui permettre de progresser.

Une fois les choses plus ou moins agréables dites (s’il n’y en a pas, inutile de vouloir faire preuve de créativité !!!) débute le moment privilégié par excellence où le manager adresse à son équipier des signes forts de reconnaissance et des encouragements sincères.

Dans notre société de consommation où tout s’achète, il est bon de rappeler que tout n’est pas à vendre, reconnaître la valeur, l’implication, l’intégrité, l’enthousiasme (liste non exhaustive quand on croit à la richesse humaine) d’un collaborateur, c’est le reconnaître dans sa dignité d’homme.

Et mon augmentation de salaire dans tout ça ???? C’est effectivement un thème légitimement récurrent dans les entretiens annuels même si la rubrique n’est pas toujours prévue dans le support. (Oh ben alors, c’est ballot !)

Un conseil en passant, sans doute encore plus d’actualité cette année que les années précédentes…

Rubrique rémunération prévue ou non,  le manager se doit dès le début de l’entretien d’aborder, courageusement, le sujet. Pas de fausse promesse, pas de langue de bois.

Le manager n’a aucune latitude sur la rémunération ? Il le dit (cela doit « juste » être vrai).

Le manager dispose d’une enveloppe à répartir dans son équipe, il explique son mode de répartition (l’école des fans a fermé ses portes depuis longtemps) et pourquoi il a décidé de lui attribuer  une augmentation plus ou moins conséquente qu’à ses petits collègues.

 Ne pas parler de la rémunération dès le début de l’entretien, c’est immanquablement gâcher l’intégralité de ce moment privilégié et rare.

Même si on apprécie Abba, écouter en fond sonore  pendant 1h50 « Money, Money, Money », ne favorise pas la concentration du manager et de son collaborateur sur les autres sujets de fond(s) …

Accompagner les acteurs de l’entreprise sur leurs scénarios professionnels !