L’enthousiasme de la création d’entreprise est, parfois, assombri par les aléas (jacta est) de l’activité. Le mois de janvier a été particulièrement riche en désagréments… Des interlocuteurs aux abonnés absents, des rendez-vous reportés aux calendes grecques, une visibilité digne des fonds abyssaux et pour couronner le tout, en clôture de ce mois idyllique, le 31 janvier, un client qui se déclare en cessation de paiement !!!
Dans ces conditions comment vit-on le mois de février ? Avec le recul, (nous sommes le 25), je vous livre ma réponse : Dès le 1er février matin, on extirpe du tiroir de gauche de la commode (oui c’est pratique) la pensée suivante : « Au moins ce mois-çi, je n’aurai pas de mauvaise surprise le 31 » et on se remémore une histoire… histoire de travailler sa résilience :
Un habitant du nord de la Chine vit un jour son cheval s’échapper et passer de l’autre côté de la frontière. Le cheval fut considéré comme perdu.
A ses voisins qui venaient lui présenter leur sympathie, le vieil homme répondit :
_ La perte de mon cheval est certes un grand malheur. Mais qui sait si dans cette malchance ne se cache pas une chance ?
Quelques mois plus tard, le cheval revint accompagné d’une magnifique jument. Les voisins félicitèrent l’homme, qui leur dit, impassible :
_ Est-ce une chance, ou est-ce une malchance ?
Le fils unique du vieil homme fut pris d’une véritable passion pour la jument. Il la montait très souvent et finit un jour par se casser la jambe pour de bon.
Aux condoléances des voisins, l’homme répondit, imperturbable :
_ Et si cet accident était une chance pour mon fils ?
L’année suivante les Huns envahirent le nord du pays. Tous les jeunes du village furent mobilisés et partirent au front. Aucun n’en revint. Le fils estropié du vieil homme, non mobilisable, fut le seul à échapper à l’hécatombe.
Avec tous mes encouragements, aux Huns et aux autres….