Comment économiser votre budget formation ?

Brûlante d’actualité (sous réserve que l’on puisse parler d’actualité quand sa récurrence s’étale sur un minimum de 3 ans…), les services RH doivent réitérer en cette fin d’année leur périlleux numéro d’équilibristes. L’assiette de calcul du budget formation (la masse salariale) s’apparente plus exactement à une sous-tasse (réduction des effectifs, stagnation des rémunérations…) et les coups de pouce à l’obligation légale reculent sous les coups de canif.

Alors comment répondre au mieux aux demandes et besoins de formation avec un budget toujours plus efflanqué ?

Un conseil (non imputable mais gratuit…) : Quand les cadres de votre entreprise, en recherche de performance pour leur service, vous demanderont d’inscrire leurs managers de proximité sur des modules de formation managériale, suggérez-leur d’en être les 1ers bénéficiaires… Le nombre des stagiaires sera réduit (solution économique) et les pratiques managériales gagneront en cohérence sur lensemble de la ligne hiérarchique (solution efficace).

En ces temps de vaches maigres, ce serait dommage de prendre le risque de laisser le poisson pourrir par la tête (…)

Coup de pub à la pub d’Atol

Plus adepte de « Culture pub » que des spots intrusifs, j’ai découvert avec étonnement et plaisir (ce sont deux amis que j’affectionne particulièrement) celui où Atol rend hommage à ses salariées françaises : http://www.youtube.com/atol.Créateur citoyen

Tout ce que j’avais vu ou lu jusqu’à maintenant laissait supposer que les vertus du « Produit en France » (savoir-faire, innovation, travail bien fait…) tombaient du ciel (comme la pluie de ce matin).

Eh bien pas dans les ateliers d’Atol. Les projecteurs sont braqués sur la participation des employées à la création de valeur (diantre serait-il possible d’envisager les salariés autrement que comme un centre de coût ?), sur leur envie de réaliser un travail bien fait.

Il me plait à penser que Philippe Peyrard, directeur général délégué de l’entreprise susnommée (faut pas pousser, je n’ai pas d’actions) est un visionnaire (avantage concurrentiel indéniable dans l’optique) et qu’il redécouvre (propre de l’innovation) que la motivation des salariés va de pair (de lunettes) avec la fierté d’appartenance.

Créateur citoyen : un label plein de belles promesses et sous surveillance des réseaux sociaux, prompts à démasquer les tentatives de greenwashing.

Le 1er signe de motivation est le sourire : Merci à celui de ces salariées qui éclipse si bien Adriana (…)

Entreprise : Comment redorer le cadre ?

Selon une enquête du Cereq (Centre d’Etudes et de Recherches sur les Qualifications), la moitié des salariés interviewés considère que l’accession au statut cadre n’est pas une perspective enviable : http://www.cereq.fr/index.php/articles/Espace-Presse-Articles/Devenir-cadre-une-perspective-pas-toujours-attrayante.

Alors que la population des cadres a proliféré de 62% dans nos entreprises sur les vingt dernières années et qu’un cinquième de nos salariés sont aujourd’hui « statufiés », comment expliquer ce désamour ? Est-ce un manque d’ambition ou un sursaut de réalisme ?

Les raisons invoquées pour justifier ce revirement d’attractivité : Sauvegarder les atouts du poste actuel (concilier vie professionnelle / vie privée, exploiter et développer son savoir-faire technique, maintenir le lien d’appartenance avec ses collègues) et affronter les contraintes du poste futur (gérer la pression de la direction, se préserver de la pression de ses pairs, mettre à la pression à ses subordonnés) procurent aux entreprises pléthore de pistes.

Pourtant avant d’appliquer tous azimuts la dorure sur le cadre,  un grand toilettage de rentrée s’impose :

  • La consécration du statut est devenue une fin (la carotte au bout d’un parcours professionnel) et non plus un moyen (43% des cadres ne managent pas…). Qu’est-ce que l’entreprise attend de ses cadres ? Combien de cadres sont nécessaires à la performance économique de l’organisation ? Comment reconnaitre la compétence et l’implication différemment ?
  • Les pratiques managériales oligarchiques creusent un gouffre entre titre et réalité. Entreprises : osez-les remettre en cause. Comment se dessine, dans le quotidien de vos cadres, le triptyque « Responsabilité » « Autonomie » « Initiatives » ? Comment transformer l’intelligence en énergie ?
  • L’apprentissage du métier de manager est loin d’être inné. Comment l’entreprise accompagne-t-elle le collaborateur dans la découverte de son nouveau travail ? Comment l’aide-t-elle à surmonter ses peurs ? A perfectionner ses pratiques ? A adapter sa posture ?

Ce que d’aucuns qualifieront de « manque d’ambition » est, à mon humble sens, un signal fort de déliquescence de la motivation des salariés. La relégation des cadres aux fonctions de courroie de transmission ne fait pas vibrer les salariés, qui pourrait encore s‘en étonner ?

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