Quand le coach s’improvise jardinier…

Depuis 3 ans (Heureux anniversaire Ressource et Vous), j’ai pu constater que le créateur d’entreprise est objet de curiosité pour celui qui n’est pas (encore) passé à l’acte.

A la question récurrente du « Comment je vis cette expérience ? » je réponds invariablement que j’en vis (comme dirait Maslow, pas d’accomplissement si les besoins primaires ne sont pas satisfaits, même si cela peut sembler bassement matériel), j’en vis bien (bien dans l’acception plaisir et sérénité, je n’ai jamais eu de goûts dispendieux, c’est une chance) et j’ajoute que je mène une vie de jardinier.

Pourquoi diantre un jardinier ? (précision de potache : emploi du masculin pour ne pas risquer l’assimilation au bac à fleurs ou à la macédoine de légumes).

Tout comme le jardinage, l’activité de coach en entreprise suppose de travailler la terre (construire son offre, son fichier de prospection, son réseau), semer (décrocher des rendez-vous commerciaux, convaincre, bâtir de solides propositions), entretenir (maintenir le lien avec ses contacts et en développer de nouveaux, s’adapter à l’évolution des besoins), récolter (honorer le contrat, satisfaire le client pour gagner sa confiance, sa reconnaissance, ses recommandations) et … recommencer…

Rien n’est acquis (et encore moins à moi). Cultiver sa terre, c’est aussi apprendre à cultiver un bouquet de qualités : patience, écoute, humilité.

Mais aussi courage pour faire face aux aléas de la météo. Météo des affaires, crise économique oblige, la croissance est sous contrôle (le changement c’est maintenant ???). Et même s’il a pris un peu de recul, je chante avec Bashung « ma petite entreprise connait pas la crise ».

Tel Candide, je cultive mon jardin. Ressource et Vous est mon Eldorado, où les pensées s’épanouissent à chaque rencontre. Et pour fêter ce bel anniversaire, j’ai fait un voeu en dégustant cette toute première cerise, cueillie ce matin dans mon jardin …

  … prendre le temps de savourer un rosé bien frais avec Romain et Nathalie 🙂

Choisir de travailler autrement

Aujourd’hui, je vais vous demander un effort très important d’imagination. Concentrez-vous intensément pour entrer dans la peau du personnage que nous appellerons « W » (X a été démasqué au dernier mardi gras). Voilà, vous êtes W, nous sommes le 17 août, vos merveilleuses vacances s’achèvent sur une plage paradisiaque, vos affectueux et sympathiques amis vous entourent, les seuls éclats du décor sont des éclats de rire. Et là, blotti dans votre cocon de joie et de sérénité, imaginez que vous n’ayez pas une folle envie de reprendre le chemin de votre bureau (je vous ai prévenu, c’est de la science-fiction). Imaginez le coup de mou à la perspective de retrouver votre rythme frénétique ou votre boss irascible ou votre collègue lunatique (les adeptes du masochisme peuvent remplacer le « ou » par le « et »). Imaginez, tout simplement,  que vous puissiez manquer d’allant à l’idée de devoir faire face à votre pile de dossiers pendant encore un certain nombre de trimestres (équation à multiples inconnues : tête du président 2012, courage du président 2012, pouvoirs du président 2012…).

Eh Oh W ! On revient sur terre. Vous êtes aussi vivement convaincu  que le travail est source de reconnaissance, d’épanouissement, de lien social, de revenus… Vous avez envie de prouver votre valeur, d’exploiter vos compétences, d’en apprendre de nouvelles, en résumé vous êtes motivé. Vous n’êtes ni un looser ni un cossard, vous avez juste envie de vivre votre vie, votre travail autrement. (Que ceux que cette idée n’a jamais tentés au moins une fois lèvent le pouce, ça les détendra…).

Ben oui, mais comment ? Comment un homme, une femme, une force vive, motivée et compétente peut-elle rencontrer une entreprise dont les besoins correspondent à ses aspirations ? Comment une entreprise peut expliquer au Pôle Emploi qu’elle a besoin d’une telle compétence, certains jours de de la semaine mais pas nécessairement toutes les semaines ni pas tous les mois au nom du principe de réalité forgé dans les incontournables flexibilité et adaptabilité de notre économie moderne ?

Eh bien, on arrête de rêver… et on se connecte sur : http://www.elibe.fr/

Manager : Oser oser

Le manager, laissé pour compte dans le processus de décision, vit chaque résolution comme un diktat. Au fur et à mesure que les commandements tombent, sa motivation s’effondre. La tentation du repli est grande.

Adoptant, plus que malgré lui une posture critique, il focalise au mieux sur l’inefficacité de la décision ou son aberration, au pire sur les deux.
Seul, il rumine en boucle les griefs accumulés. Bien remonté (ou soucieux de le rester), il n’a de cesse d’arpenter les couloirs pour conforter son jugement auprès de ses « bienveillants » collègues. Tel le hamster dans sa roue, il tourne en rond inexorablement, (bien qu’il ne tourne pas rond du tout…).

(Au temps où il n’était pas encore devenu un boulevard), Gambetta proclamait « se soumettre ou se démettre », c’est souvent la seule alternative que se donne notre manager dépité. Sauf qu’elle soit formelle ou non, ce n’est ni plus ni moins qu’une démission managériale.

Avant d’en arriver à cette extrémité (qui ne serait que l’apogée du gâchis), le manager peut aussi décider d’oser mobiliser son intelligence et son équipe pour oser reprendre l’initiative.

Le défi ? Etre force de propositions pour cultiver le champ de ses responsabilités (comme tout bon jardinier qui se respecte, ne pas oubliez de semer la patience avec les autres graines…).

A défaut des 10 commandements, voici les 3 « Comment » ?

1- Abandonnez le personnage du frondeur (qui s’exprime selon les jours et le niveau de gris de l’humeur par une montée dans les aigus ou par le silence assourdissant du « cause toujours tu m’intéresses ») pour vous associer, et donner envie de vous associer, aux projets et aux décisions

2- Cessez de demander la permission pour traiter les sujets qui relèvent de votre périmètre de responsabilités et de vos compétences (« la prudence est mère d’inertie », filiation non officialisée mais somme toute féconde) : Informez que vous faites, faites, et rendez des comptes

3- Encouragez votre équipe. Exprimez votre détermination à tout mettre en œuvre pour réussir cette nouvelle approche. Dites à vos collaborateurs à quel point ce positionnement est bénéfique pour vous, pour chacun d’entre eux, pour l’équipe que vous constituez, pour l’entreprise. Et surtout, prenez l’engagement, tous ensemble, de censurer les propos démobilisateurs des uns et des autres.

Quel est le risque encouru ?

Echouer ? Le temps accordé à la tentative sera toujours un répit dans cette situation peu glorieuse…

Réussir ? Personne ne pourra le déplorer, si ce n’est (ne soyons pas complétement crédules) quelques collègues addicts aux scénarios sanguinolents. Et vous ? Vous en sortirez grandi… (et allégé d’une grosse boule à l’estomac).

Précision sans rapport avec l’article (quoique 🙂) : Si vous souhaitez poster un commentaire, plus la peine de cliquer sur « Leave a comment », tout est en français …

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