Appréhender un événement pour mieux le vivre

Que celui qui n’a jamais connu  une appréhension à la perspective d’un rendez-vous lève sa souris ? Quoi ? Pas une appréhension mais une peur, une frayeur ???

Oui, vous la connaissez inévitablement cette angoisse lancinante qui tiraille vos entrailles, noue vos cordes vocales, initie vos mains aux circonvolutions de monsieur Parkinson, le tout fermement camper sur vos jambes chamallows.

Le film prospectif se déroule : un zoom avant sur la bobine patibulaire de votre chef, sur le regard noir de votre client furieux, sur vous en guest star looser ….

La tentation est grande de chasser ces images apocalyptiques. Seul souci la télécommande high tech s’avère inopérante.

N’étant pas adepte des champignons hallucinogènes (je préfère de loin les girolles et autres trompettes), je vous recommanderai une autre formule.

Fermez les yeux pour savourer ces images d’épouvante. Forcer le trait, rajouter du noir, monter une bande son digne des encore moins bons films d’horreur de série C.

Bien préparé à vivre le pire, votre rendez-vous ne pourra que vous sembler plus « doux », voire même fort agréable.

Pas plus tard qu’hier soir, j’en ai fait encore l’excellente expérience. Invitée par une délicieuse grande dame à m’immiscer auprès de ses amis (tous plus brillants les uns que les autres) pour partager un diner, à une table haute réputation, j’appréhendais ce « décalage ».

Les jours précédents, mon imagination s’est emballée : Pierre Assouline sera-t-il (encore) du Dîner ? Francis Veber a-t-il décidé de tourner un remake ???

Cette soirée ? Un délice où l’on découvre que les oreilles sont, elles aussi, équipées de papilles gustatives.

Quel bonheur que d’être témoin de ces échanges où culture, amour de l’art et passion se disputent avec éloquence et élégance, sans jamais aucune suffisance.

Cette soirée fait résonance chez moi avec cette citation : « L’homme qui découvre ce qu’il aime faire n’aura plus jamais besoin de travailler » mais comme ma culture a ses limites, je laisse aux érudits le soin de nous communiquer le nom de son auteur…

Et de 2 pour un vendredi 13 !!!

Aujourd’hui,  vendredi 13 (croisons les doigts mais pas le chat noir !!!), Ressource et Vous souffle ses 2 bougies d’anniversaire. Une croissance à 2 chiffres (parce que je le vaux bien !!!)… et depuis le début de ce joli mois de Mai, un effectif multiplié par 2.

Souvenez-vous d’un fameux article publié en février de cette année sur ce tout aussi fameux blog : « Chance ou Malchance ? ».

Béatrice D. a décidé de parcourir un petit bout de chemin avec Ressource et Vous (chance, lol), après avoir subi les péripéties juridico-financières de son employeur (malchance !). Ce dernier n’était (oui feu !) autre qu’un de mes clients (le dictionnaire ne connait que cette unique terminologie pour désigner indifféremment l’entreprise qui paie ses prestataires et celle qui les plante !!!).

Convaincues de l’intérêt de l’offre sur laquelle nous travaillions ensemble dans cette autre vie, nous sommes résolues à poursuivre sa promotion.

Nous avons bâti une méthodologie, pragmatique et opérationnelle, pour accompagner les entreprises dans la mise en place de la GPEC (avec le décodeur : Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences). Notre approche associe étroitement les salariés et la direction de l’entreprise dans l’appropriation de ses enjeux stratégiques, dans l’identification des ressources et moyens adaptés. La mise en œuvre des décisions est réalisée par une équipe projet (représentative de la pluralité de l’entreprise) que nous guidons.

Nous n’intervenons pas comme des « sachants » (un peu, ça aide quelques fois…), nous favorisons l’émergence de solutions en phase avec la culture, les valeurs et les potentialités de l’entreprise.

Hier soir encore, j’assistais à une table ronde sur le stress et la souffrance au travail (de nouveau, très intéressante, merci Bruno). Le bien-être au travail est une ambition que je partage mais comme toute ambition, elle se doit d’être réaliste. A défaut, elle risque de se transformer en une quête du Graal dont les exigences outrepassent le champ des possibles de l’entreprise.

En s’engageant dans notre démarche « GPEC Autrement partagée », l’entreprise offre l’opportunité à chacun de ses acteurs de s’impliquer dans le mieux-être au travail.

Au plaisir de partager avec vous…

Bilan de compétences : Hasard ou frétillement ?

Sur ces dernières semaines, j’ai été sollicitée à plusieurs reprises pour réaliser des bilans de compétences.

Les salariés, qui sur ces deux années passées, ont dû adopter la posture du « dos rond », redresseraient-ils la tête ? Recroquevillés sur leurs postes pour affronter la tempête économique, éprouveraient-ils l’envie de redécouvrir le monde du travail au-delà de leur entreprise ? Hasard ou frétillement ? Je pencherai plutôt pour un fourmillement (salutaire) dans les têtes qui ne demande qu’à descendre dans les jambes.

Après avoir avalé quelques couleuvres (départs plus ou moins contraints de collègues, mise en place d’une nouvelle organisation, fin de non-recevoir aux aspirations salariales ou à l’accès à une autre fonction, soumission à un management directif et centralisateur….), le salarié, avec le retour du printemps, peut légitiment penser que l’herbe est plus verte ailleurs. Certains choisiront à la première occasion de claquer la porte de l’entreprise pour se venger de ces humiliations indigestes (il se trouvera toujours un collègue bienveillant pour les encourager à franchir le Rubicon même si la galère n’est pas la plus enviable des embarcations), d’autres prendront le temps de s’interroger. Cette phase de réflexion pourra (ou non) être réalisée dans le cadre d’un bilan de compétences. Ce formidable outil (remarque à l’intention des bricoleurs du dimanche : comme tout outil, il est formidable si l’on sait s’en servir et à bon escient) a pour vocation d’aider le salarié à structurer sa réflexion, à investiguer ses potentialités et celles du marché, à challenger les différences hypothèses qui s’offrent à lui. Nous pouvons regretter pourtant (utilisation du « nous » car j’espère ne pas être seule à partager ce point de vue…) que la mise en œuvre de ce dispositif s’apparente de plus en plus au dernier tour d’honneur d’une expérience qui s’achève dans l’entreprise. Soit le salarié s’engage à titre privé dans la démarche pour peaufiner (en sous-marin) son projet de départ, soit le bilan de compétences est déposé par l’employeur dans la corbeille du divorce pour adoucir la séparation. Pourtant à l’heure des doutes, (qui on s’en doute ne sont pas du meilleur effet sur le moral des troupes), les entreprises gagneraient à promouvoir le bilan de compétences auprès de leurs salariés pour leur permettre d’envisager (aussi) l’entreprise où ils travaillent comme un possible motivant de leur parcours professionnel à venir.

Accompagner les acteurs de l’entreprise sur leurs scénarios professionnels !