Comment devenir encore un peu plus pauvre ?

A l’approche des fêtes de fin d’année, un nouveau stade dans l’abjectement cupide est joyeusement franchi par un grand (mais tellement petit) organisme de crédit.

Son slogan (décrypté mais pas déformé) : Vous êtes trop pauvre pour vous offrir de beaux et coûteux cadeaux de Noël (et bien sûr en offrir à vos enfants, n’hésitons pas à pousser le curseur de la culpabilisation), nous vous accordons un généreux crédit à 2,3% pour que vous puissiez accéder au cercle des « gens qui peuvent ».

Evidemment, nous sommes dans le cadre bienveillant de l’engagement socialement responsable, il faut être pauvre, mais pas trop (un peu de décence, vos conditions de ressources ne doivent pas être misérables) pour accéder au financement de votre « Joyeux Noël ».

Merci à cette nouvelle prouesse du crédit à la consommation, inventé pour donner l’illusion aux pauvres qu’ils sont riches… au moins jusqu’au premier avis de mise en recouvrement.

Chers (ça, ça n’a pas de prix) lecteurs, ne perdez pas de vue (malgré les budgets colossaux investis pour toujours améliorer la technologique des écrans de fumée) que l’amour ne s’achète pas, et encore moins à crédit.

Manager n’est pas harceler

La médiatisation du harcèlement moral et ses conséquences, toujours désastreuses tant pour la victime que pour l’organisation, a pour mérite d’attirer l’attention de l’opinion publique sur un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur.

Il est évident que l’évolution des relations au travail génère un terreau favorable :

La vie sociale déserte les bureaux et ateliers, (Bienheureuse loi sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics qui favorise la collusion des fumeurs au bas de l’escalier)

Chacun pour soi (pendant que mon collègue est dans le collimateur, moi je n’y suis pas !) et même plus de Dieu pour tous, (le Saint Patron a dégringolé de son piédestal)

Dans la course à la productivité, les moments de convivialité sont rayés de la carte des ravitaillements (et pourtant, la performance se nourrit, aussi, de grandes tranches de rigolade).

La médiatisation est nécessaire à la prise de conscience individuelle et collective, car si nous fermons les yeux sur les dysfonctionnements de notre société (avec ou sans grand S) en déclamant « Abracadabra » 3 fois de suite (posologie actuellement en vigueur), nous ne serons pas résolutifs.

Toutefois, deux points méritent une attention particulière (la votre en particulier, très cher lecteur) :

Le harcèlement n’est pas l’apanage d’une catégorie d’entreprises. Qu’elles soient grandes ou petites, du secteur public ou privé, elles sont toutes susceptibles d’engendrer ce comportement.

Les managers (de bonne foi) sont dans une position délicate. Des salariés (j’ai dit « des » article indéfini, je n’ai pas écrit « tous ») peuvent invoquer le harcèlement à tort ou à travers comme moyen de pression.

Si le manager n’est pas au clair (de la Lune, je sais c’est facile) tant avec la définition du harcèlement moral (Article L. 1152-1 du Code du travail et évolutions successives de la jurisprudence de la Cour de Cassation) qu’avec la définition des bonnes pratiques managériales, il aura un réel souci de positionnement, in fine incompatible avec les attendus de l’entreprise.

Les qualités managériales de l’Autruche restant à démontrer, sortons la tête du sable !!!

Nul besoin d’opticien pour voir le monde…

Même le plus rétif d’entre nous à l’utilisation de l’informatique fait chaque matin, avant même d’avoir poser le pied à terre, l’expérience de la programmation.

Dès que les volutes du sommeil s’étiolent, notre cerveau fait la course avec le post-it du frigo : « Il faut que je pense à …. » « A 9 heures, il y a… » « Ce soir, les … ».

En même temps que nous structurons nos pensées, et ce tout au long de la journée, (voire plus pour les noctambules), elles s’ornent de couleurs plus ou moins attrayantes.

La couleur que nous adopterons (le fond d’écran de notre pensée se change aussi facilement que sur notre ordinateur) dictera la manière dont nous vivrons l’expérience.

Pour vous remercier d’avoir ouvert cet article, je vous offre cette histoire ….

Il était une fois un vieil homme assis à l’entrée d’une ville du Moyen-Orient.

Un jeune homme s’approcha et lui dit :

  • ♦ Je ne suis jamais venu ici ; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?

Le vieil homme lui répondit par une question :

  • ♦ Comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?
  • ♦ Egoïstes et méchants. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’étais bien content de partir, dit le jeune homme.

Le vieillard répondit :

  • ♦ Tu trouveras les mêmes gens ici.

Un peu plus tard, un autre jeune homme s’approcha et lui posa exactement la même question.

  • ♦ Je viens d’arriver dans la région ; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?

Le vieil homme répondit de même :

  • ♦ Dis-moi, mon garçon, comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?
  • ♦ Ils étaient bons et accueillants, honnêtes ; j’y avais de bons amis ; j’ai eu beaucoup de mal à la quitter, répondit le jeune homme.
  • ♦ Tu trouveras les mêmes ici, répondit le vieil homme.

Un marchand qui faisait boire ses chameaux non loin de là avait entendu les deux conversations. Dès que le deuxième jeune homme se fut éloigné, il s’adressa au vieillard sur un ton de reproche :

  • ♦ Comment peux-tu donner deux réponses complètement différentes à la même question posée par deux personnes ?
  • ♦ Celui qui ouvre son cœur change aussi son regard sur les autres, répondit le vieillard. Chacun porte son univers dans son cœur.

La bonne nouvelle est que nous percevons le monde tel que nous avons décidé de le voir.

Libre à vous de remplacer dans Votre histoire la ville par Votre entreprise et peut-être alors que demain …

Accompagner les acteurs de l’entreprise sur leurs scénarios professionnels !