Bien que la nuance soit subtile entre ces deux notions, elle a pourtant le mérite d’exister…
Le piston, pratique ancestrale à connotation péjorative (l’ascendance tient lieu de validation des compétences), est supplanté par le réseautage (ou en français le networking).
Plusieurs explications peuvent être avancées pour comprendre cette évolution (si vous êtes gourmands, vous pouvez retenir les 3 possibilités) :
♦ L’inflation dans l’immobilier de bureau sonne le glas des placards dorés
♦ Les « Fils de » bénéficient d’un regain d’amour-propre qui les poussent à s’émanciper du carnet d’adresses de Papa
♦ Les salariés ont pris conscience qu’ils étaient évalués non seulement sur leurs compétences mais aussi sur leur savoir-être (et cela d’autant plus qu’ils accèdent aux barreaux supérieurs sur l’échelle des responsabilités). Conséquence : Ils n’ont pas forcément envie d’entamer leur capital-confiance en sponsorisant des relations plus ou moins hasardeuses.
Le décor étant planté, les questions fusent : « Ca se trouve où un réseau ? » « Comment ça marche un réseau ? ». (Comme vous pouvez le constater, Jérôme Bonaldi est un fervent lecteur de ce blog).
Un réseau ne se trouve ni par hasard ni ne s’achète, chacun le construit à l’image du fraisier qui étend ses stolons (si cette illustration champêtre ne vous convient pas, vous pouvez ramener votre fraise en postant un commentaire…).
Votre 1er réseau (d’où son nom : réseau primaire) correspond aux personnes avec lesquelles vous êtes en relation directement : famille, amis, collègues, professeurs, dentiste (oui, c’est vrai qu’il n’est pas toujours facile de lier conversation avec ce professionnel de santé lorsqu’il exerce son art, c’est encore une question de fraise…)…
Là j’entends déjà des remarques, d’accord vous les connaissez. Oui mais, vous savez que votre oncle travaille chez Tartempion SAS, au fait, il occupe quel poste ? Votre sœur a changé récemment d’entreprise, c’est qui son nouvel employeur ?
Grâce à ce cercle de proximité, vous accédez à un nouveau réseau (dénommé secondaire bien qu’il ne le soit pas) : Chaque membre de votre réseau primaire vous apporte 2 à 3 contacts supplémentaires. Vous démultipliez ainsi les opportunités de rencontrer des personnes qui partagent avec vous les mêmes centres d’intérêt, les mêmes convictions, les mêmes valeurs.
Bien sûr, l’identification de ses membres ne suffit pas à la construction du réseau. Il se bâtit et se consolide à travers sa raison d’être : le service, que ce soit le partage d’une information, d’un nouveau contact, d’un coup de main ou d’un moment de convivialité (…).
Le réseautage est une savante alchimie entre complicité, confiance, solidarité, système D dans laquelle il faut savoir donner pour recevoir.