L’autre jour, en déposant mes articles à la caisse du supermarché (dont je tairai le nom car présent à chaque carrefour… ), je ne m’aperçus pas que l’emballage de mon rôti (et oui, je suis même infidèle à mon boucher, on ne se refait pas !) fuyait.
La caissière récupéra allégrement le paquet, et son jus, sur les doigts.
Cliente serviable, je m’en excusai.
Touchée par ma sollicitude, elle enchaina :
♦ Oh là ce n’est rien, le mois dernier c’est un berlingot de javel qui s’est répandu sur mon pantalon.
♦ Et alors ? … Et alors ?
Eh bien non, Zorro n’est pas arrivé. Sa direction a décrété qu’elle n’avait qu’à faire attention, et TOC !
Voilà, affligeant ! C’est au bas mot demander à une employée d’investir 10% de sa fiche de paie pour ne pas venir travailler en petite culotte !!!
Quand le bon sens déserte les rayons de la hiérarchie, la motivation des salariés ne peut réinvestir le champ de l’entreprise.
Mesdames, Messieurs les RH (et pas seulement de la grande distribution entendons-nous bien), vous qui élaborerez bientôt le plan de formation de votre entreprise, ne relâchez pas vos efforts, il y a encore une marge de progression…
Pourtant restez lucides : de la théorie ne naît pas la bonne pratique. Il est nécessaire d’accompagner l’apprenant dans son apprentissage, lui permettre d’évaluer et relativiser les enjeux, de prendre conscience de ses actes (ou non actes), de sa communication.
Le manager naît naturellement bon (allez, plus ou moins, pas d’angélisme), c’est la société (avec ses objectifs toujours plus ambitieux, l’individualisme, la pression élevée au rang de composante de la relation au travail…) qui le corrompt.