Bien que les catalogues de jouets fleurissent déjà dans les boites aux lettres, je ne viens pas vous parler de vos emplettes de Noël…
Mon propos est d’attirer votre attention sur la tentation grandissante (au moins dans mes expériences de coaching sur cette année) des managers de jouer les équilibristes (sans référence à un quelconque candidat à la primaire) : Flatter son ego en apposant sa signature au bas de sa fiche de fonction de cadre (et prendre au passage la rémunération qui va avec) et Aimer être aimé par ses équipiers, quitte à porter mollement les décisions de l’entreprise, voire à les dénigrer.
Prendre et assumer ses responsabilités de manager, ce n’est pas être un « bon petit soldat » qui obéit aux ordres tout simplement parce que ce sont des ordres (il semblerait d’ailleurs que ce personnage ait déserté les rangs même de nos armées…). Prendre et assumer ses responsabilités de manager, c’est se donner les moyens de comprendre la décision de son entreprise, c’est-à-dire oser interroger, oser partager son point de vue, oser exprimer ses réserves auprès de sa hiérarchie. Prendre et assumer ses responsabilités de manager, c’est alors faire en sorte, sans pas de côté, que le résultat attendu soit atteint. Si votre adhésion à la décision est ambiguë, comment pourrait-elle être mobilisatrice pour votre équipe ?
Et si la tentation du double Je (Je suis manager, Je suis des vôtres, vous mes équipiers) était un remake de l’animal social d’Aristote ? Serait-ce parce qu’il ne se sent pas (ou plus) appartenir à la Direction de l’entreprise (car de moins en moins dans le secret des Dieux) que notre manager cherche à satisfaire son besoin d’appartenance auprès de son équipe quitte à avaler ses responsabilités ? Danger pour l’Entreprise qui saborde le pilier Loyauté, Danger pour le manager car si vous ne prenez pas votre place, d’autres sauront se l’attribuer….