Entre deux exercices physiques, pour tenter de retrouver une forme abandonnée aux fourches caudines des festivités de fin d’année, s’invite la traditionnelle rédaction des vœux.

Quoi de plus socialement beau que de souhaiter le meilleur à son prochain ? Mais « Prochain » n’est-il pas un mot un peu trop connoté alors que ce matin un Maitre, qui n’est plus (l’a-t-il été ?) invite ses prochains (pardon ses frères, mais où sont les sœurs ?) à ne plus succomber à la tentation des souhaits. Imaginez les civilités réduites à « Jour », « Soir », « Appétit » ; les délicates attentions abrégées : « Anniversaire », « Fête » ; les encouragements limités : « Chance », « Courage » … Et que dire à son voisin qui éternue ?

Bien sûr les esprits chagrins vous diront que les souhaits doivent d’être sincères. Mais dites-moi, les statistiques démontrent-elles un taux de réalisation proportionnel au degré de sincérité ? Qu’importe ! L’entrelacement des lettres o et e au sein du mot vœu (digramme ligaturé, ça ne s’invente pas !) suffit à prouver qu’il vient du cœur, vrai ou pas complétement vrai, l’essentiel est qu’il fasse chaud au cœur !

Revenons à nos moutons avant que les brebis ne s’égarent… A la litanie des « Bonne année ! » et « Bonne santé ! », j’ai envie aujourd’hui d’ajouter « Bonne fierté ! ». Pourquoi me direz-vous ? (Je fais les questions et les réponses, je crains que votre esprit soit encore un peu embrumé 😊). Sans doute, et j’en suis certaine, car j’ai vécu 2021 comme une année paroxysmique (mais étions-nous au paroxysme ?…) en terme de victimisation.

Loin de moi l’idée de nier les tragédies vécues par les uns ou les autres, mais le florilège de plaintes en tout genre, la dramatisation de la moindre difficulté rencontrée, le rejet de la responsabilité ou de la faute sur l’autre sont d’abjectes négations de la véritable souffrance.

Dans quoi s’est diluée la fierté d’affronter l’adversité ? Comment avons-nous pu oublier que c’est en faisant face aux obstacles que notre valeur se renforce ? A quelle hauteur se situe l’estime de soi dans une posture victimaire ?

Victorieuse ou non, la confrontation aux difficultés que la vie nous réserve est toujours une réussite pour la dignité humaine. Sur ce, je vous souhaite à toutes et tous « Une bonne année ! », « Une bonne santé ! » et « Une Bonne Fierté ! »

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