Quoi de plus adaptée qu’une table ronde pour arrondir les angles d’un débat autour de l’Ego ? C’est le nouveau défi que se lance l’ESAM de Lyon avec sa grande conférence annuelle, le 20 Novembre prochain « Tout à l’Ego ».
En attendant le Grand Soir, Son Altesse Sérénissime (Hommage) jubile ! Être au cœur d’une conférence où des invités de prestige (Caressez l’Ego dans le sens du poil avant de le chatouiller) partageront avec un amphi bondé leur vision sur la place (des Grands Hommes, ou pas :)) qu’occupe l’Ego dans la réussite.
Notre société de consommation a produit le Client-Roi avec dans sa traîne l’Enfant-Roi. Qui dit société de consommation dit Concurrence : il ne faut pas être (tout bonnement) performant, il faut être le meilleur (et tant qu’à faire « The Best »). Nous cultivons les superlatifs faute de super-héros. En oubliant que l’homme est un animal social, notre société favorise le culte de l’individualisme.
Mais que devient l’Ego de l’individu pris dans l’engrenage tragique du quotidien des salariés d’aujourd’hui ? Confronté à l’échec (quand bien même la défaillance serait imputable à l’entreprise, à la crise, à « pas de chance »…) comment l’Ego réagit-il face à l’image renvoyée par le miroir social ?
Pour réussir, faudrait-il que l’Homme soit un loup pour l’Homme ? Le sourire, authentiquement bienveillant, serait-il incompatible avec les dents longues ? L’affirmation de soi se construirait-elle sur la négation de l’autre ?
Invitation à la mesure dans une civilisation plus encline à la démesure. A trop associer l’Ego aux miasmes de l’égoïsme ou de l’égocentrisme, nous courons le risque d’ostraciser la responsabilité, la responsabilisation, le courage, le défi, la capacité d’initiatives, la prise de risques, la résilience (…) autant de qualités portées par l’Ego. Que serait une société où chaque individu fondrait son Ego dans le collectif ? … Une forêt sans arbres ? Suite le 20 Novembre à l’ESAM …