Co-développement ou Comment grandir ensemble

7 ans de coaching avec Ressource et VousJ’ai envie de partager avec vous une expérience que je mène régulièrement avec des groupes de managers et cadres dirigeants. L’approche s’appuie sur les techniques du co-développement, agrémentées d’une touche personnelle (ce n’est pas pur hasard que d’avoir choisi d’exercer en libéral…).

Histoire de choquer les puristes intégristes, je comparerai le co-développement à l’auberge espagnole. Chacun vient avec son vécu, sa culture, ses convictions dans un espace de rencontre et de partage, pour vivre une aventure commune.

Le parallèle s’arrête là. Cédric Klapisch peut remballer sa caméra, le processus (structuré et minuté) évite que ne s’instaure un « joyeux b….l » même si le plaisir, la convivialité et l’humour sont des hôtes incontournables (tristes puristes intégristes, s’abstenir).

Dans le silence attentif et bienveillant de ses pairs, chaque membre du groupe, composé de 6 à 8 participants, expose, à tour de rôle, sa problématique, son ressenti, ses objectifs.

Aussi claire et limpide que soit la présentation, intervient ensuite la phase de clarification. La profusion des questions « oblige » l’exposant à écouter les questions qu’il ne se pose plus, à approfondir les éléments de contexte, à affiner les traits des acteurs en présence. Le questionnement l’interpelle sur ses représentations, forgées dans les croyances, les évidences, les habitudes.

A cette étape, la tentation est grande pour les pairs (de materner) de prodiguer conseils, suggestions et autres douceurs. Le « Non » est catégorique, c’est même un « Niet » (Poutine sors de ce corps !). Pas question d’échafauder des solutions sans avoir passer au crible toutes les causes potentielles.

Quand les questions sont épuisées (mais pas totalement les participants, il faut savoir prendre soin de ses clients), la séquence créativité peut débuter. Chacun apporte sa contribution, tirée de son expérience, de son ressenti, de sa vision. Dans la richesse des suggestions, l’exposant fait son marché, il prend ce qu’il se sait en mesure de mettre en œuvre et construit (en direct live) son plan d’action.

En guise de promenade digestive, chaque participant laisse libre cours à ses impressions et partage ce qu’il a retenu de l’expérience collective. J’apporte une dernière touche personnelle en agrémentant le cheminement par des éclairages pédagogiques, en proposant des modèles et outils que chacun pourra glisser dans sa boite à outil de Manager.

Ces moments magiques

Image-et-représentation-de-soi-par-Ressource-et-VousInstinct de survie ou évaluation réaliste de mes limites, j’ai ces derniers temps remisé la plume (à fond de cale) pour concentrer toute mon énergie pour surfer sur la vague d’une activité débordante.

Profitant du débrayage citoyen, je sors de l’isolement (et de l’isoloir) pour partager avec vous ces moments fugaces (mais oh combien chaleureux) qu’offre la rencontre magique avec les hommes et les femmes quand ils se souviennent qu’ils sont avant que d’être un métier, un statut social, un signe extérieur de richesse, un âge, une conviction politique ou religieuse (et autres étiquettes) un être humain.

Lâcher la représentation que l’on a de soi, lâcher l’image que l’on veut donner de soi, lâcher ses croyances, ses certitudes. Moment magique où l’on s’accorde la permission (ou prend le risque) de fermer les yeux pour laisser monter la confiance, confiance en soi, confiance en l’autre…

Fermer les yeux pour mieux ressentir ses émotions, ses contradictions, ses envies. Fermer les yeux pour venir à la rencontre de l’autre, de son expérience, de ses paradoxes, de son humanité.

Fermez les yeux pour mieux les ouvrir, enrichi d’un regard différent.

Y-Z Ces générations qui stimulent la performance de l’entreprise

Ressource et VousAyant déserté les rayonnages du pâtissier sous la pression des nutritionnistes, la tarte à la crème s’étale sur les rayons de la littérature managériale. L’abondance et  la variété des ouvrages, au musc épicé du changement, frôlent l’indigestion malgré l’inventivité des parfumeurs.

Questions : Si le changement était une particularité de notre époque, aurions-nous gagné en habileté pour allumer notre Marlboro avec un silex ? Les pigeons voyageurs seraient-ils en nombre suffisant pour assurer le transport de nos mails à travers le monde ? La production du papyrus serait-elle assez conséquente pour calculer la trajectoire de Rosetta ?

Ne serait-il pas plus simple (et plus responsable en consommation d’énergie) de considérer que le changement fait partie aujourd’hui intégrante de notre univers ? Avec, je vous l’accorde, une seule concession, l’accélération de ses cycles.

Partant (pas trop loin) de ces deux postulats, il fait quoi le manager ? Il pleure ? Il déplore ?

Le manager allergique à l’étiquette du « vieux con qui dit toujours c’était mieux avant » utilise les attributs que lui ont conférés la nature et sa nature. Il utilise ses 5 sens : il regarde (et lit sans s’endormir sur ses lauriers), il écoute (et pas seulement son point de vue), il sent et goûte (en expérimentant) pour développer son intuition (6ème sens).

Ainsi, à peine entamée l’intégration de la génération Y dans ses équipes, ce manager, s’intéresse déjà à la nouvelle déferlante de leurs frangins/frangines : les Z. Et plutôt que d’édifier un nième mur des lamentations, ce manager s’interroge déjà sur comment capitaliser (rappel : nous sommes dans le monde de l’entreprise, ce n’est pas un gros mot) sur les attentes de ces jeunes de moins de 20 ans qui ne demandent qu’à connaitre : une entreprise plus confiante (moins fliquante, mieux contrôlante), agile (pas d’innovation sans droit à l’erreur), humaine (dans ses actions internes et externes), un management horizontal (Adieu mille-feuille, sale temps pour le pâtissier), égalitaire (les différences naissent du mérite), flexible (stop aux rigidités organisationnelles et aux codes amidonnés), une entreprise ouverte sur le monde (Bonjour les terriens !) et porteuse de sens (l’entreprise peut donner un sens à la vie des Z, bonne nouvelle pour une génération facilement taxée de flemmarde).

Ce manager proche de l’idéal (puisqu’il lit ce blog) n’hésite pas à approfondir sa réflexion en se plongeant dans le détail (et avec gourmandise) dans l’enquête réalisée par BNP Paribas et The Boson Project sur la génération Z et sa vision de l’entreprise : http://cdn-actus.bnpparibas.com/files/upload/2015/01/20/docs/lagrandeinvazionbnpptbp.pdf

Accompagner les acteurs de l’entreprise sur leurs scénarios professionnels !