Dans une société où la communication règne en maitre, comment ne pas constater (avec un certain effroi, n’ayons pas peur des mots) que la forme a suppléé le fond !
Est-ce par arrogance qu’aujourd’hui, d’aucuns (mais ils sont nombreux) négligent de revenir à la définition des mots et des concepts ? La curiosité ne serait-elle plus un attribut d’élévation ? Assistons-nous à une volonté délibérée de déformer le sens original des mots ?
Partir à la recherche des causes faisant courir un grave danger à l’image vertueuse de l’homme (et de la femme, ils sont à égalité sur le sujet), nous nous contenterons ici de souligner deux conséquences majeures à cette dérive « intellectuelle » : la prolifération des fausses informations et la multiplication des malentendus (Convenez qu’il devient alors difficile de s’entendre…).
Que dire enfin des litanies autour de mots ou d’expressions (au hasard bien sûr : bien-être, discrimination, harcèlement, épanouissement personnel, laïcité, lien de subordination, motivation…) pour lesquels nous ne prenons plus la peine de revenir à leur définition (Def : Opération par laquelle on détermine le contenu d’un concept en énumérant ses caractères) au risque que de moins bien intentionnés, nous imposent leur « propre » définition.
C’est seulement en redonnant sa juste place à la curiosité et en préservant l’intégrité des mots que nous pourrons rétablir un dialogue constructif et éclairé dans notre société (Def : Milieu humain dans lequel quelqu’un vit, caractérisé par ses institutions, ses lois, ses règles).