Communication : et si nous cessions de l’encenser…

… pour mieux la pratiquer ?

Coach

Ressource et Vous

Oh Ère bien heureuse de la Communication qui nous offre ses moyens, ses technologies, ses voies

Oh Ère bien heureuse de la Communication qui nous dévoile tous ses secrets du verbal au non verbal

Oh bien triste Ère de la Communication, où nous n’exprimons plus nos doutes, nos peurs, nos sentiments parce que le « Sois-Fort » MAÎTRISE sa communication

Oh bien triste Ère de la Communication où chacun forge ses croyances à partir des réponses aux questions qu’il n’a pas posées

Et si pour mieux la pratiquer, nous nous souvenions que la Communication a aussi sa porte… peut-être pourrions- nous l’ouvrir plus souvent ???

Faut-il restaurer le management « carotte-bâton » ?

Françoise Mathiaux - Ressource et VousDans une époque (formidable) où chacun vante les mérites du management participatif, coopératif, collaboratif ; dans une ère (sans partition) où d’aucuns exhortent les managers à donner du sens au travail de leurs équipiers, pourquoi diable vouloir exhumer cette pratique autocratique d’un autre temps ?

Déjà un message perso pour rassurer ceux qui me connaissent bien, je n’ai pas pris froid, mes valeurs et convictions sont intactes. Si je m’interroge sur la réhabilitation du « management carotte-bâton » (sans la souhaiter) c’est parce que de jour en jour je constate les effets humainement désastreux de sa disparition ou plutôt du vide sidéral (et sidérant) qui l’a remplacé.

Avec la toute-puissance du pouvoir hiérarchique, le manager est légitime par son sacro-saint statut de Chef. Qu’il se nomme Pierre ou Jacques, quand le chef a dit, le subordonné exécute l’ordre, sans poser et sans se poser de questions existentielles. Bien sûr parfois dans un éclair de lucidité, le boss peut déplorer de ne diriger que des ânes (animal sympathique quoique rétif…) mais cet effet secondaire du management « carotte-bâton » se révèle être une contrepartie bien insignifiante au regard du confort octroyé par ce type de management.

Pourtant quand la bise de l’évolution des mentalités fut venue dans l’entreprise, le chef se trouva fort dépourvu : les vertus coercitives du bâton se sont étiolées et la carotte a subi une cure drastique d’amaigrissement. Afin de ne pas connaitre le sort funeste du fermier dans « La ferme des animaux d’Orwell », le chef s’est mû en manager. Il a remisé les vestiges tangibles du pouvoir hiérarchique au profit du sens, de la communication, du savoir-être (…).

Sauf que le changement de posture ne se limite pas à un simple changement de costume. Si le personnage n’évolue pas dans la représentation qu’il se fait de lui-même et de son rôle, l’habillage ne leurre personne, c’est un vulgaire travestissement.

En perte de repères, le manager s’accroche alors à des oripeaux. Il donne ordres, contre-ordres et sème le désordre. Fuyant dans un activisme forcené, il manipule, infantilise, porte aux nues pour mieux broyer.

La période des vœux approchant, que souhaiter aux managers ? … De travailler (et d’évoluer) dans une entreprise qui, sans nécessairement faire commerce avec la Chine, a intégré son proverbe « Le poisson pourrit toujours par la tête ».

Une entreprise qui, dès lors, ne se satisfaisant pas du paraître ; une entreprise qui est capable (au plus haut niveau de son management) de se remettre en cause dans ses croyances, dans ses pratiques ; une entreprise qui ne se contente pas de déposer au pied du sapin de la formation de toujours plus alléchantes boites à outils, censées évaluer, étalonner, booster la motivation de ses collaborateurs ; une entreprise qui offre à ses managers la possibilité de s’interroger sur leurs pratiques et leur donne la permission d’en expérimenter de nouvelles.

En réalité, une entreprise qui fait tout (simplement) confiance à l’intelligence de l’autre.

Entreprise : il vaut mieux en rire…

Pour évaluer les RPS (en version longue : Risques Psycho-Sociaux), les entreprises disposent dans leur boite à outils (expression tendance) de toute une batterie d’indicateurs.

Non répertorié par les organismes de référence (car professionnellement incorrect dans un monde où il est de bon ton d’encenser la rationalité) le rire, signal visuel et sonore, est pourtant un indice majeur pour apprécier l’ambiance qui règne dans une équipe.

Plutôt que de surenchérir dans l’ingurgitation de remèdes miracles pour soigner la performance, la motivation, la communication, redécouvrons déjà (et enfin) les pouvoirs magiques du rire. Le rire qui terrasse le personnage forgé par l’institution, trace le plus court chemin pour entrer en relation avec l’autre, dédramatise les tensions du quotidien et renforce la complicité.

Laissez éclater le rire pour souder le collectif 🙂

Accompagner les acteurs de l’entreprise sur leurs scénarios professionnels !