Entreprise : il vaut mieux en rire…

Pour évaluer les RPS (en version longue : Risques Psycho-Sociaux), les entreprises disposent dans leur boite à outils (expression tendance) de toute une batterie d’indicateurs.

Non répertorié par les organismes de référence (car professionnellement incorrect dans un monde où il est de bon ton d’encenser la rationalité) le rire, signal visuel et sonore, est pourtant un indice majeur pour apprécier l’ambiance qui règne dans une équipe.

Plutôt que de surenchérir dans l’ingurgitation de remèdes miracles pour soigner la performance, la motivation, la communication, redécouvrons déjà (et enfin) les pouvoirs magiques du rire. Le rire qui terrasse le personnage forgé par l’institution, trace le plus court chemin pour entrer en relation avec l’autre, dédramatise les tensions du quotidien et renforce la complicité.

Laissez éclater le rire pour souder le collectif 🙂

Manager avec affect et Manager par l’affect

A la demande générale (ou tout du moins celle de Jules), je m’extirpe de la caverne où je me suis réfugiée ces dernières semaines pour écrire cet article sur la différence entre Manager avec affect et Manager par l’affect, dans le prolongement du post précédent : Management fusionnel.

Il faut dire que je n’éprouve aucune culpabilité à prendre quelques libertés avec les échéances professionnelles que j’ai à tenir car le client pour lequel mes nuits se confondent avec le jour (n’en déplaise à Platon) a marqué une forte réticence quand j’ai tenté de le convaincre (le pessimisme est d’humeur, l’optimisme est de volonté) qu’un manager devait aimer ses équipiers.

Joli paradoxe de la langue française et de notre société où « Aimer ses collaborateurs » suscite une réaction de peur alors qu’ « Aimer le chocolat » suggère le plaisir (vous pouvez remplacer le chocolat par la soupe, ça fonctionne aussi).

L’Entreprise qui s’engage sur la voie de l’épanouissement professionnel, du bien-être au travail, de la motivation de ses salariés, est-elle tant éloignée de la définition de Leibniz : « Aimer, c’est se réjouir du bonheur d’autrui » ?

Quand un cadre manage avec affect, il intègre dans la mise en place de son organisation, dans le déploiement de ses objectifs, dans sa prise de décision, dans sa communication, dans sa posture, la dimension humaine.

Quand le cadre manage par l’affect, il donne à penser à ceux qui peuvent lui servir qu’il les aime, mais ce qu’il aime c’est exclusivement lui, son statut, ses prérogatives, son pouvoir.

Pour être un manager accompli, « Osez Aimer » vos équipiers.

Manager en transversal : Quelle chance !

Un titre provocateur pour une pratique qui se répand dans l’entreprise sans que l’acteur principal soit toujours convaincu de sa chance.

La chance n’est pas évidente à distinguer (et donc à saisir) pour le manager campé sur la question d’un autre temps : Comment atteindre les objectifs de la feuille de route quand je ne détiens pas les attributs du commandement ?

  • Bâton : Sanction directe (disciplinaire) ou insidieuse (placardisation)
  • Carotte : Evolution de la rémunération, de la carrière (…)
  • Bataillon : Equipe inféodée
  • Unicité du commandement : un seul chef sur le terrain des opérations

La chance du manager transversal réside dans sa capacité à développer une autre forme d’autorité : l’autorité naturelle.

« Naturelle » ne signifie pas que certains naissent avec (quoique) ou non. L’autorité émane du manager « naturellement », sans recours aux artifices du pouvoir hiérarchique. Sa vision, ses décisions font autorité.

A défaut d’avoir croisé à la naissance la bonne fée « Aptitudes au Management Transversal », comment notre manager peut-il cultiver son autorité naturelle ?

Le 1er élément de réponse est dans la question : il n’y a que le manager qui puisse développer son autorité naturelle. C’est essentiel de lui donner les clefs mais largement insuffisant s’il n’éprouve pas le besoin (et l’envie) de se servir du trousseau pour déverrouiller sa posture.

Le 2ème élément de réponse consiste à placer judicieusement dans le trousseau Michaël Apter.

En poussant les portes de la Théorie du Renversement, votre manager a l’opportunité de découvrir une nouvelle grille de lecture de la motivation pour explorer de nouvelles pistes :

  • Comment introduire le plaisir au travail pour susciter la créativité ?
  • Pourquoi ne pas transgresser certaines règles pour sortir des sentiers battus et autres routines ?
  • Quels bénéfices peut-on retirer en troquant le contrôle de l’information contre son partage ?
  • Comment ouvrir ses capteurs aux signaux émis par l’équipe ?
  • (…).

L’autorité hiérarchique confère à son détenteur « fermeté » voire « rigidité » (tout abus nuit gravement à la santé), le management transversal suppose « agilité », « flexibilité », « adaptabilité », autant de qualités que travaillent les danseurs : « L’homme n’est pas une statue, c’est un danseur » Michaël Apter.

Accompagner les acteurs de l’entreprise sur leurs scénarios professionnels !