Coup de pub à la pub d’Atol

Plus adepte de « Culture pub » que des spots intrusifs, j’ai découvert avec étonnement et plaisir (ce sont deux amis que j’affectionne particulièrement) celui où Atol rend hommage à ses salariées françaises : http://www.youtube.com/atol.Créateur citoyen

Tout ce que j’avais vu ou lu jusqu’à maintenant laissait supposer que les vertus du « Produit en France » (savoir-faire, innovation, travail bien fait…) tombaient du ciel (comme la pluie de ce matin).

Eh bien pas dans les ateliers d’Atol. Les projecteurs sont braqués sur la participation des employées à la création de valeur (diantre serait-il possible d’envisager les salariés autrement que comme un centre de coût ?), sur leur envie de réaliser un travail bien fait.

Il me plait à penser que Philippe Peyrard, directeur général délégué de l’entreprise susnommée (faut pas pousser, je n’ai pas d’actions) est un visionnaire (avantage concurrentiel indéniable dans l’optique) et qu’il redécouvre (propre de l’innovation) que la motivation des salariés va de pair (de lunettes) avec la fierté d’appartenance.

Créateur citoyen : un label plein de belles promesses et sous surveillance des réseaux sociaux, prompts à démasquer les tentatives de greenwashing.

Le 1er signe de motivation est le sourire : Merci à celui de ces salariées qui éclipse si bien Adriana (…)

Entreprise : Comment redorer le cadre ?

Selon une enquête du Cereq (Centre d’Etudes et de Recherches sur les Qualifications), la moitié des salariés interviewés considère que l’accession au statut cadre n’est pas une perspective enviable : http://www.cereq.fr/index.php/articles/Espace-Presse-Articles/Devenir-cadre-une-perspective-pas-toujours-attrayante.

Alors que la population des cadres a proliféré de 62% dans nos entreprises sur les vingt dernières années et qu’un cinquième de nos salariés sont aujourd’hui « statufiés », comment expliquer ce désamour ? Est-ce un manque d’ambition ou un sursaut de réalisme ?

Les raisons invoquées pour justifier ce revirement d’attractivité : Sauvegarder les atouts du poste actuel (concilier vie professionnelle / vie privée, exploiter et développer son savoir-faire technique, maintenir le lien d’appartenance avec ses collègues) et affronter les contraintes du poste futur (gérer la pression de la direction, se préserver de la pression de ses pairs, mettre à la pression à ses subordonnés) procurent aux entreprises pléthore de pistes.

Pourtant avant d’appliquer tous azimuts la dorure sur le cadre,  un grand toilettage de rentrée s’impose :

  • La consécration du statut est devenue une fin (la carotte au bout d’un parcours professionnel) et non plus un moyen (43% des cadres ne managent pas…). Qu’est-ce que l’entreprise attend de ses cadres ? Combien de cadres sont nécessaires à la performance économique de l’organisation ? Comment reconnaitre la compétence et l’implication différemment ?
  • Les pratiques managériales oligarchiques creusent un gouffre entre titre et réalité. Entreprises : osez-les remettre en cause. Comment se dessine, dans le quotidien de vos cadres, le triptyque « Responsabilité » « Autonomie » « Initiatives » ? Comment transformer l’intelligence en énergie ?
  • L’apprentissage du métier de manager est loin d’être inné. Comment l’entreprise accompagne-t-elle le collaborateur dans la découverte de son nouveau travail ? Comment l’aide-t-elle à surmonter ses peurs ? A perfectionner ses pratiques ? A adapter sa posture ?

Ce que d’aucuns qualifieront de « manque d’ambition » est, à mon humble sens, un signal fort de déliquescence de la motivation des salariés. La relégation des cadres aux fonctions de courroie de transmission ne fait pas vibrer les salariés, qui pourrait encore s‘en étonner ?

Les « gros maux » du commercial …

Prenez un dirigeant (c’est une image) d’une entreprise unipersonnelle ou d’une multinationale et demandez-lui quel rôle joue l’activité commerciale dans le développement dans sa société. A ce stade de l’entretien (tout comme vous à la lecture de cette question) l’entrepreneur s’interroge sur l’intérêt de dilapider son précieux temps. Bien évidemment que le commerce est essentiel puisque la finalité de l’entreprise est de vendre ! C’est une évidence ! (A la Havane pourtant, les mauvaises langues affirment que l’évidence est à l’entreprise ce que la fumée est au rideau…).

Bien que fondamental, il se peut (circonvolution commerciale, j’ai des clients qui lisent ce blog…) malgré tout, que la vente soit confiée à des collaborateurs dont ce n’est pas, exactement, la tasse de thé (référence subliminale aux Jeux Olympiques de Londres). Le  potentiel des salariés n’est pas en cause (sinon, se référer à la rubrique « erreur de casting »), ils ne sont, tout simplement, pas à l’aise avec le sujet.

Dans des périodes où comme le disait Pierre Dac «le commerce va très mal, même les gens qui ne payaient jamais, n’achètent plus », l’entreprise a tout à gagner à revisiter ses lieux communs (et autres pièces maitresses de son management) quand elle délègue son développement commercial à des experts métier, ingénieurs, techniciens ou responsables de centres de profit.

Quelle représentation ont-ils de la vente ? Les enjeux sont-ils partagés ? Quels sont leurs freins ? Comment les aider à identifier et intégrer leurs atouts ? Ceux de l’entreprise ? Comment leur faire prendre conscience que le produit ou la prestation a, aussi, une valeur marchande pour le client ? Quelles actions commerciales réalisent-ils, déjà très bien, à la mode de « Monsieur Jourdain » ?

Si dans sa stratégie commerciale, l’entreprise oublie d’intégrer, ou néglige, (certains de mes clients sont susceptibles de lire ce billet jusqu’au bout…) la dimension humaine et motivationnelle, alors l’organisation, les objectifs, les tableaux de bord, le reporting, les incentives, la CRM et autres outils, tous plus performants les uns que les autres, auront toujours pour limite celles qui sont ancrées dans la tête du collaborateur.

Accompagner les acteurs de l’entreprise sur leurs scénarios professionnels !