Comment gagner en Autonomie au Travail ?

La meilleure façon de gagner en autonomie, c’est de la prendre !

Quand vous demandez à votre manager si vous pouvez mener telle ou telle démarche, votre initiative devient sienne. L’autorisation qu’il vous donne absorbe (Gloups plus ou moins volontaire) votre contribution personnelle dans son action.

En cherchant son aval, vous trouvez sa permission et vous amputez d’autant votre capital « Confiance en Soi », votre force de proposition s’affaiblit

En cherchant son aval, vous cherchez à vous rassurer : « Suis-je dans le vrai ? » Question louable en soi mais peut-être un peu tardive

Si vous échangez régulièrement ensemble et si au cours de ces échanges, formels et informels, vous êtes attentif aux informations qu’il vous communique (pour les intégrer et comprendre son point de vue) votre initiative s’inscrira d’autant plus naturellement dans ses attentes.

L’autonomie ce n’est pas faire cavalier seul ! Même Lucky Luke (qui pourtant tire plus vite que son ombre) sait qu’il a besoin de Jolly Jumper, pour être rapide, efficace et s’épancher …

Il s’agit ici en l’occurrence de tenir informé votre manager des initiatives prises, des réussites et des difficultés rencontrées pour que les résultats obtenus deviennent aussi les siens et que de nouvelles actions puissent être initiées de part et d’autre.

L’autonomie au travail ne se confond pas avec l’indépendance, c’est une vision réaliste des interdépendances : Mon action (ou inaction ) a une influence sur le travail des autres et pour mener à bien mon action, j’ai besoin du travail des autres (et accessoirement, même si ça n’a rien d’accessoirede leur donner envie si ce n’est de m’aider, au moins, de ne pas m’entraver.

Alors pour ne plus demander l’aval (la position basse est peu adaptée à la prise de hauteur) souvenez-vous que l’autonomie ce n’est pas faire ce que l’on veut, c’est faire ce que l’on doit comme on le veut 🙂

Adieu au manager Omni

Merci Olivier 🙂

Aussi performant fût-il pour gérer un budget, pour piloter un projet, pour traduire sa vision en plan d’action, le manager Omni est mort.

Hommage à son Omniscience : lui qui savait tout (et mieux que tous) ce qui était bon pour l’Entreprise, pour ses Services, pour les Equipes, pour l’Individu

Hommage à son Omniprésence : lui qui dans les moindres détails tissait le maillage du « Comment ? », le contrôle final se sublimant en contrôle sur l’homme

Hommage à son Omnipotence : lui qui confondait signes extérieurs de pouvoir (atomisant la prise d’initiatives, traquant l’erreur pour encore mieux jouir de sa sanction) avec le pouvoir d’agréger les compétences et les motivations dans un patchwork harmonieux de réussite collective

Le manager Omni est mort, vive l’humble Manager !

Précisions pour les humus-septiques : L’humilité du manager ne le travestit pas en un manager à la détermination soluble dans la prise de décision, au courage décomposé par la 1ère difficulté et au discours pétri de fausse-modestie.

Un manager empreint d’humilité n’est pas un manager emprunté :

  • Il connait et reconnait ses limites
  • Il sait distinguer ce qu’il est du périmètre de ses responsabilités
  • Il forge sa confiance en soi en cultivant la confiance dans l’altérité.

Comme l’écrit Marie Von Ebner-Eschenbach (autre temps, autre contexte mais fort à propos….) : « L’humilité rend invulnérable ». Là où il y a humilité, la honte et l’humiliation n’ont pas prise.

Gestion du Temps ou Gestion du Tant ?

Gestion du temps ou gestion du tant ?Si vous avez du temps (agité, maussade, chaud, voire libre), toute une panoplie s’offre à vous pour apprendre à mieux gérer votre temps : formations, ouvrages, outils, trucs et astuces.

Loin de moi l’idée qu’il s’agisse de temps perdu, car si vous ne gagnez pas pour autant (durablement) en efficacité, vous aurez au moins un nouveau sujet de conversation, sans partir à la recherche de Proust.

Que cache ce sarcasme ?

La conviction que le sujet est un puits sans fond :

  • Tant que l’Entreprise renvoie l’entière responsabilité à son collaborateur en l’inscrivant sur un programme « gestion du temps » évitant de s’interroger sur le fait qu’elle puisse, en tant qu’Organisation, être source de désorganisation (décisions prises à l’emporte-pièce ou prise de décisions empêtrée dans une succession de parapluies, tous plus grands les uns que les autres)
  • Tant que le collaborateur passe son temps à identifier les causes de son retard avec, au passage, la mise au pilori des coupables, lui-même compris. Phase propice à la désintégration de la confiance en soi et à l’estime portée à ses camarades de jeu. Temps passé, temps dépassé, temps perdu, contretemps refroidissent dangereusement le climat social.

Peut-être qu’avant qu’il ne se jette dans le puits, serait-il souhaitable d’aider le collaborateur à s’interroger sur les effets bénéfiques recherchés, inconsciemment, dans la Gestion du Tant ?

Au hasard (ou presque) : Se sentir utile ? Se penser indispensable ? Ne pas vouloir prendre le risque de froisser un collègue ou un hiérarchique en posant des limites, en disant « Non » ? Ne pas décevoir ? Etre à la hauteur ? Etre apprécié ou qui sait, être aimé ? (« … » je vous laisse reconnaître vos motivations profondes dans ces points de suspension)

Et si prendre le temps de s’intéresser  « au quoi ? » du Tant plutôt qu’au « pourquoi ? » du Temps, vous faisait gagner du temps ? Quel temps précieux que ce temps-là…

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