Lyon, Cérémonie de remise des diplômes de l’IDEA Formation continue : Ils sont venus, ils sont tous là (hormis Cyril retenu par une soupe au pistou) réunis pour partager leur moment de gloire avec leur famille, leurs amis, leurs professeurs et tous ceux qui ont leur ont prêté oreilles et épaules pour épancher leurs doutes tout au long de cet exigeant parcours.
Ils peuvent être fiers d’avoir vaincu leur pire ennemi : eux-mêmes
Cet ennemi qui a le don (de préférence quand le baromètre moral frôle dangereusement avec la zone rouge) de reprendre en boucle un florilège d’arguments incroyablement pertinents pour miner la motivation et la confiance en soi.
Ils peuvent être fiers d’avoir su trouver leur meilleur ami : eux-mêmes
Cet ami qui leur a permis de découvrir les ressources fondamentales pour mener à bien leur ambitieux projet : l’énergie pour cumuler études-travail ; les facultés intellectuelles pour ingérer et digérer le savant (je n’ai pas dit indigeste…) contenu de la formation mais surtout et avant tout, la volonté farouche de reconstituer et de renforcer leur motivation et leur confiance en soi.
Cet ami, il a grandi dans le regard de leur entourage, regard admiratif du courage de l’autodidacte qui retourne sur les bancs de l’école (18 Rue de Chevreul – Lyon 3 …) pour terrasser une vieille frustration, regard admiratif posé sur l’humilité dont fait preuve le notaire, le juriste, l’avocat pour descendre de son piédestal et redevenir un apprenant soumis à l’évaluation.
Cet ami, il a grandi et vaincu le triste sire de la démotivation grâce à l’enthousiasme joyeux du collectif des étudiants qui a expérimenté avec bonheur le dépassement de soi. Dépassement de soi qui se réalise seulement si nous sommes en compétition avec nous-mêmes et non pas en compétition les uns contre les autres.
Merci à vous, toutes et tous, pour cette belle leçon de courage, d’humilité et d’humanisme.
Merci à vous Laurence et à votre sourire pour m’avoir inspiré cet article.
Le Cadre un jour dit au Manager :
« Vous avez bien des raisons d’accuser notre Univers ;
Une Procédure pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre changement, qui d’aventure
Modifie notre manière de travailler,
Vous oblige à vous remettre en cause :
Cependant je considère que mon statut,
Non seulement fonde ma légitimité,
Mais me protège des évolutions.
Tout vous est Flexibilité, tout me semble Verticalité.
Encore si vous acceptiez de reconnaître le pouvoir
Dont notre titre nous investit,
Vous n’auriez pas tant de questions à vous poser :
Je vous indiquerais comment se faire respecter ;
Mais vous réfléchissez le plus souvent
Sur le sens des décisions et l’adhésion de vos équipes.
Votre comportement me semble bien inconfortable ».
« Votre compassion, lui répondit le Manager,
Part d’une louable intention ; mais quittez ce souci.
Les changements me sont moins qu’à vous redoutables.
Je m’adapte, et ne romps pas. Vous avez jusqu’ici
Contre les crises et tensions
Résisté sans remettre en cause votre approche ;
Mais attendons la suite ». Comme il disait ces mots,
Du bout du couloir du RRH accourt avec impertinence
La plus redoutée des générations
Que l’Entreprise eût intégrée jusque-là dans ses rangs.
Le Cadre tient bon ; le Manager plie.
Le nombre des Y s’accroît encore,
Et fait si bien qu’il déracine
Celui dont la tête au Prestige était voisine,
Et qui négligeait de prendre pied sur le Terrain.
